Le président de la république française Emmanuel Macron a pris la décision de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie qui « refusent » de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France. Cette annonce a été faite par le porte parole du gouvernement français Gabriel Attal sur la radio française Europe1.
« C’est une décision drastique et inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France »,a-t-il indiqué sur les ondes de la même antenne , confirmant ainsi une information de la radio qui évoquait une baisse à venir de 50% du nombre de visas délivrés pour les ressortissants du Maroc et de l’Algérie et de 33% pour ceux de Tunisie.
« En 2018, nous avons adopté la loi Asile et immigration (…) Et le frein à cette efficacité et aux reconduites effectives, c’est le fait que des pays refusent les laissez-passer consulaires. A partir de là, on a eu un dialogue avec certains pays du Maghreb, puis des menaces. Et aujourd’hui on met ces menaces à exécution”, a expliqué le porte-parole sur les ondes de ladite radio.
Selon le même responsable, c’est une décision logique puisque dans le cas de l’Algérie, entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné 7731 obligations de quitter le territoire français et seulement 22 ont été exécutées, soit moins de 0.2%, rapporte Europe 1.
Interrogé sur la durée d’application de cette mesure, temporaire ou pérenne, le porte-parole du gouvernement français a souligné qu’elle avait été « décidée il y a quelques semaines » et « va être mise à exécution » pour « pousser les pays concernés à changer de politique et accepter de délivrer ces laisser-passer consulaires ».
M.Attal a estimé que l’objectif de cette baisse drastique des visas est de « pousser les pays concernés à changer de politique et accepter de délivrer ces laisser-passer consulaires ».
Il est à noter que la candidate du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen doit présenter mardi après-midi son projet de référendum sur l’immigration.