Le réchauffement soi-disant salutaire est entaché par des rappels d’ambassadeurs et des intrusions diplomatiques controversées. La visite projetée du président malien à Alger semble plus un artifice diplomatique qu’une véritable résolution des désaccords.
Malgré des entretiens téléphoniques encourageants, les tentatives de dialogue inter-malien restent lettre morte, compromettant la stabilité régionale. Les sanctions de la Cédéao ajoutent à la pression, faisant planer des doutes sur la faisabilité d’une élection présidentielle au Mali cette année.
La prétendue contribution économique de l’Algérie à travers le troc ne masque pas les tensions persistantes. L’accord d’Alger, censé apaiser les inquiétudes socioéconomiques, semble plutôt être un pansement sur une fracture toujours béante. La dépendance économique du Mali envers l’Algérie est exploitée plus qu’elle n’est résolue.
La visite imminente du président malien, loin d’annoncer une réconciliation, ressemble davantage à une tentative désespérée de restaurer une normalité superficielle. Les déclarations diplomatiques « fraternelles » ne parviennent pas à masquer les divergences profondes qui persistent, laissant planer des doutes sur la stabilité régionale.