L’ancien All-Star de la NBA, Gilbert Arenas, a été arrêté mercredi et inculpé pour avoir organisé des parties de poker clandestines dans sa luxueuse villa d’Encino, en Californie. Le parquet fédéral a dévoilé une série d’accusations à l’encontre de l’ex-joueur, aujourd’hui âgé de 43 ans, dont des chefs de conspiration, d’exploitation d’un réseau de jeu illégal, et de fausses déclarations à des enquêteurs fédéraux.
Selon l’acte d’accusation rendu public, Arenas aurait accueilli, entre septembre 2021 et juillet 2022, des soirées de poker privées à enjeux élevés, notamment la variante « Pot Limit Omaha ». Ces parties étaient tenues dans un cadre luxueux, avec personnel armé, cuisiniers, voituriers et femmes engagées pour servir, masser ou tenir compagnie aux participants. Des frais étaient prélevés à chaque main, constituant le cœur d’un système jugé illégal par les autorités.
Parmi les autres personnes inculpées figure Yevgeni Gershman, 49 ans, présenté comme un acteur du crime organisé israélien. Il aurait notamment supervisé le recrutement de femmes rémunérées par pourboires, dont une partie des gains était ensuite récupérée par les organisateurs. Ces soirées privées s’apparentaient à un véritable business parallèle, sophistiqué et rentable, échappant à toute régulation.
Arenas, qui doit comparaître devant le tribunal fédéral de Los Angeles, risque jusqu’à 15 ans de prison s’il est reconnu coupable sur l’ensemble des chefs d’inculpation.
Alors que la justice fédérale entend sévir contre les réseaux de jeux clandestins, l’affaire Arenas vient rappeler que certaines célébrités tombent, elles aussi, dans des travers risqués, entre nostalgie de l’adrénaline des projecteurs et quête de revenus post-carrière. L’enquête est toujours en cours, mais pour Gilbert Arenas, le jeu semble désormais loin d’être une simple partie de plaisir.