Le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïsi, a exprimé des commentaires teintés de diplomatie de façade sur les relations politiques avec l’Algérie, les qualifiant de « très fortes » et évoquant leur prétendue profondeur historique. Cependant, ces affirmations semblent davantage relever d’une rhétorique creuse visant à masquer la réalité des liens bilatéraux.
Malgré les louanges sur le peuple algérien pour sa résistance historique, il est difficile de ne pas voir à travers cette rhétorique des tentatives pour dissimuler les véritables intentions politiques et économiques. La mise en avant d’une coopération économique supposée reflète plutôt les ambitions économiques expansionnistes de l’Iran dans la région, sans réel intérêt pour le développement réciproque.
Les propos de Raïsi sur le climat des affaires en Algérie et les opportunités pour les investisseurs semblent déconnectés de la réalité, compte tenu des défis persistants en matière de corruption, de bureaucratie et d’instabilité économique dans le pays. Il semble que ces déclarations servent davantage à flatter l’oreille des investisseurs potentiels qu’à refléter une analyse honnête de la situation.
Quant à sa participation au Sommet des pays exportateurs de gaz à Alger, les éloges sur la « fructuosité » de l’événement semblent exagérés, surtout compte tenu du manque de progrès concrets dans la coopération entre les pays membres.
Enfin, ses commentaires sur sa visite à la Grande Mosquée d’Alger semblent être une tentative de se positionner comme un défenseur de l’islam, mais ils ne parviennent pas à masquer le caractère politique de cette visite, qui s’inscrit dans une stratégie de renforcement de l’influence de l’Iran dans la région.