La décision du ministre de la Communication, M. Mohamed Laagab, de mettre fin aux fonctions du Président-directeur général du journal « El Djoumhouria », Mohamed Alem, est un exemple flagrant de précipitation et d’autoritarisme.
Il est inacceptable de constater que cette décision a été prise sur la base de simples observations lors d’une visite de travail et d’inspection, sans même accorder à Mohamed Alem la possibilité de se défendre ou de rectifier les prétendus « manquements et déséquilibres ».
Plutôt que d’opter pour un dialogue constructif et une éventuelle correction des erreurs, le ministre a choisi la voie de la sanction immédiate, ignorant ainsi les principes élémentaires de justice et de respect des droits des individus.
En outre, l’argument selon lequel cette décision serait justifiée par l’adaptation des institutions médiatiques à une nouvelle loi organique semble bien mince. Il est impensable de sacrifier la carrière et la réputation d’un individu sur l’autel de la bureaucratie et de la conformité à des réglementations récentes, d’autant plus si leur application est sujette à interprétation.
Cette décision autoritaire envoie un message alarmant à la presse et à la société dans son ensemble, témoignant d’un mépris flagrant pour les libertés individuelles et la démocratie.