Le Général d’Armée Saïd Chanegriha a reçu le Général de Corps d’Armée Salifou Modi, ministre d’État et ministre de la Défense du Niger, dans un cadre qui semble plus cérémoniel que véritablement substantiel. Bien que les honneurs militaires et les hymnes nationaux aient été présentés avec soin, on peut douter de l’impact réel de cette rencontre sur la coopération sécuritaire entre les deux pays.
Le discours du Général Chanegriha, bien que rempli de belles intentions, manque de concrétude. Il évoque une volonté de renforcer la coordination et la coopération militaire, mais sans détailler des actions tangibles. Les déclarations sur l’importance de résoudre les problèmes africains de manière interne sonnent creux, surtout lorsque l’on constate que l’Algérie, tout en prônant le respect de la souveraineté, a ses propres intérêts à défendre dans la région.
De son côté, le Général Modi a exprimé sa gratitude pour l’accueil, mais il est difficile de croire que de simples échanges de courtoisie suffisent à instaurer une véritable collaboration. Les discours sur la concertation et le respect mutuel semblent davantage être une façade pour masquer le manque de profondeur dans les échanges.
En fin de compte, cette rencontre, malgré son apparente solennité, ne laisse transparaître aucune avancée significative ni perspective d’amélioration concrète dans les relations entre les deux armées. Il est légitime de s’interroger sur l’utilité réelle de tels sommets, qui semblent se limiter à des formalités et à des promesses non suivies d’effets.