Être un enfant d’origine sociale modeste et souffrant d’un cancer dans un pays en développement comme l’Algérie est un problème grave. Les enfants des classes aisées ont plus de facilité partout, même dans les pays pauvres où la santé publique manque de ressources matérielles et humaines suffisantes. Ils peuvent entrer dans des cliniques de luxe privées ou se rendre à Paris ou à Madrid, où ils seront traités par les meilleurs spécialistes. Cependant, l’Algérie continue de souffrir des problèmes typiques d’un pays en développement (déséquilibres socio-économiques). Malgré son potentiel économique, l’Algérie dispose de services publics médiocres et loin des idéaux d’émancipation sociale et nationale
La santé publique algérienne n’échappe pas à cette dynamique injuste pour les populations les plus défavorisées. Selon les médecins du Centre Anticancer Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, «des dizaines d’enfants atteints de cancer» sont en danger de mort en raison du manque de sang dans les centres de santé publique. Les professionnels ont assuré que «des centaines de patients, voire des milliers, hospitalisés dans les établissements de santé de tout le pays, sont confrontés à la pénurie de ce produit vital [le sang] dont ils ont un besoin urgent». Selon plusieurs médecins dénoncés dans un reportage réalisé par la station Chaîne III, depuis le début de l’été, les hôpitaux algériens ont subi «une baisse drastique du nombre de donneurs de sang». Amina et Nidal, deux enfants atteints d’un cancer hospitalisés au CPMC, ont exprimé à la radio susmentionnée leur profonde angoisse, car ils ont un besoin urgent de sang.
Comme l’explique un médecin, le manque de sang au CPMC et dans d’autres hôpitaux « pourrait être la cause d’une anémie mortelle pour les patients », car « l’absence de plaquettes peut entraîner de graves risques hémorragiques » pour les patients cancéreux, notamment pour les enfants. Pour cette raison, le professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie médicale au CPMC, a lancé un appel à la solidarité des Algériens, et a invité ses compatriotes à se présenter rapidement aux services d’hématologie et d’oncologie des hôpitaux pour donner du sang. Bouzid a calculé que les dons de sang pourraient contribuer à un meilleur traitement des deux tiers des mineurs atteints de cancer.
En revanche, autant de fois que le malheur arrive, il ne vient jamais seul, mais dans les bataillons, les autorités algériennes ont été contraintes de mettre en place un dispositif de sécurité pour faire face à l’augmentation du nombre d’enlèvements d’enfants. Les médias locaux rapportent depuis des mois l’augmentation notable des enlèvements. Pour cette raison, a fait la promotion du plan national intitulé «Alerte aux enlèvements – Disparition d’enfants». Le plan est sous le contrôle du procureur général de la République, bénéficie du soutien des forces de sécurité, des médias, des opérateurs de téléphonie mobile et des responsables des ports, aéroports, gares et autres infrastructures et institutions clés du pays.
Le but du plan est de «trouver au plus vite l’enfant en danger de mort» et de sensibiliser l’opinion publique sur ce problème. Un porte-parole du ministère de la Justice a annoncé que le plan est le «résultat d’un travail multisectoriel» qui a débuté en janvier dernier, lorsqu’une fillette de quatre ans disparue, Nihal, a été retrouvée morte dans une ville de la wilaya de Tizi Ouzou, capitale de la Grande Kabylie. Cet événement dramatique a obligé l’État à agir rapidement. Selon une étude réalisée en 2014 par l’ONG britannique Children’s Society, les enfants algériens sont parmi les plus malheureux du monde.
Si les droits fondamentaux des enfants sont garantis par la loi algérienne, la réalité est différente: la pauvreté, l’accès aux soins médicaux de base, la maltraitance sont quelques-uns des problèmes qui doivent être résolus en Algérie.
Les Principaux problèmes rencontrés par les enfants en Algérie: La pauvreté, 23% de la population algérienne vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de deux dollars par jour). La pauvreté dans les zones rurales est le double de celle des zones urbaines
Le travail des enfants ; fait partie de la réalité quotidienne qui touche 5% des enfants algériens âgés de 5 à 15 ans. Ces dernières années, les abandons scolaires ont augmenté. À de nombreuses reprises, les enfants commencent à travailler pour aider financièrement à la maison.
Le mariage d’enfants, Bien que le Code de la famille algérien stipule que l’âge minimum du mariage est de 19 ans, les mariages prématurés continuent d’exister dans certains groupes ethniques.
Santé Le taux de mortalité infantile en Algérie reste très élevé, à 32%. De plus, environ 10% des enfants ne sont pas bercés contre des maladies dangereuses. En général, l’accès aux soins de santé de base reste limité dans les zones rurales.
Violence infantile, En 2010, la police algérienne a enregistré plus de 4 600 cas d’agressions physiques et sexuelles sur des enfants. Cependant, le nombre est beaucoup plus élevé si l’on tient compte du fait que dans de nombreux cas, ils ne sont pas signalés parce que les enfants ont peur des représailles
À de nombreuses reprises, les agresseurs sont les parents, les membres de la famille et même les enseignants.
La maltraitance des enfants reste taboue en Algérie, étant parfois considérée comme une mesure disciplinaire. Afin de protéger les droits des enfants, le gouvernement algérien doit concevoir et développer un système d’information tout en concevant des mécanismes d’intervention juridique et de prévention en cas d’abus.