Le procès d’Abderrezak El Para, de son vrai nom Amari Saïfi, attendu depuis 20 ans, a enfin été programmé hier mercredi au tribunal criminel de Dar-el-Beïda, mais il a été reporté à la prochaine session en raison de l’absence de témoins.
Quatre autres accusés, membres de la bande d’El Para, à savoir Ghrika Nordine, Meslem Abdelmalek, Farès Abdelhamid et Zaïdi Rabah, ont également été présentés devant le tribunal.
L’ancien chef du GSPC s’est présenté à la barre avec ses avocats. Dans une salle remplie des familles des victimes, dont quelques-unes étaient étrangères, El Para, responsable du kidnapping des 15 touristes en 2003 dans le Sahel, affichait une apparence robuste, le crâne rasé et un visage impassible.
Dès avant l’ouverture du procès à 9h34, des rumeurs circulaient déjà sur un possible report. Les mesures de sécurité étaient draconiennes, tant à l’intérieur de la salle d’audience qu’aux abords du tribunal de Dar-el-Beïda, où un impressionnant dispositif de sécurité avait été déployé pour ce procès très attendu, ainsi que pour celui de l’attaque de Tiguentourine, prévu le 27 mai prochain.
Le chef terroriste du GSPC et ses complices sont accusés de multiples crimes, dont enlèvements, trafic d’armes, vols à main armée, massacres de civils et attentats. Ils sont responsables d’actes terroristes commis entre 1994 et 2003. Les accusés avaient été arrêtés au Tchad alors qu’ils se livraient au trafic d’armes avant d’être transférés en Libye, puis extradés en Algérie.
El Para est identifié par la justice comme le principal instigateur des enlèvements de 15 touristes étrangers en 2003 dans le Sahel. Il est également accusé de l’attaque de la prison de Batna, où 1 200 détenus se sont évadés, et de l’attaque du siège de la Sûreté de Biskra, ayant causé la mort de 40 militaires.