Le huitième de finale allé de la Ligue des champions entre le PSG et Liverpool, disputé au Parc des Princes, restera dans les mémoires pour son intensité, mais aussi pour une décision arbitrale qui continue de faire débat. En première période, alors que le score était encore vierge, Bradley Barcola, l’ailier parisien en pleine course vers le but, a été stoppé net par une intervention musclée d’Ibrahima Konaté. Le défenseur de Liverpool, dans un geste mêlant une charge de l’épaule et un léger appui du bras, a déséquilibré son adversaire dans le dos, provoquant une chute spectaculaire. Pour beaucoup, cette action méritait une sanction claire : un carton rouge pour avoir annihilé une occasion manifeste de but, voire un penalty si l’arbitre estimait que la faute s’était prolongé dans la surface. Mais Davide Massa, l’arbitre italien de la rencontre, a décidé de ne rien siffler, une décision validée par la VAR après un rapide visionnage.
Ce choix a immédiatement enflammé les esprits, notamment du côté des supporters parisiens, déjà frustrés par la défaite de leur équipe face à des Reds pragmatiques. Sur TNT Sports, Rio Ferdinand, ancien défenseur emblématique de Manchester United, n’a pas mâché ses mots : « C’est une faute évidente. Dans le dos, entre les omoplates, avec une charge qui déséquilibre clairement Barcola. Pour moi, c’est un carton rouge. Je suis sidéré que la VAR n’ait rien fait. Liverpool s’en sort incroyablement bien sur ce coup-là. » Une analyse partagée par de nombreux observateurs, qui y ont vu un tournant potentiel dans un match où le PSG a cruellement manqué de réussite.
Pourtant, une voix s’est élevée pour défendre la décision arbitrale : celle de Samir Nasri. Invité sur le plateau du Canal Football Club, l’ancien international français, connu pour son franc-parler et son passé à Arsenal et Manchester City, a offert une lecture bien différente. « Franchement, je ne vois pas de scandale là-dedans. C’est une poussette, un contact physique comme il y en a des dizaines dans un match. En Angleterre, où le jeu est plus rugueux, ce genre d’action ne se siffle pas », a-t-il argumenté. Pour appuyer son raisonnement, Nasri a puisé dans un exemple récent impliquant l’OM, un club qu’il connaît bien pour y avoir grandi footballistiquement.
Cette prise de position, aussi argumentée soit-elle, risque de ne pas apaiser les tensions. Du côté du PSG, où l’amertume domine après une soirée européenne manquée, ce fait de jeu est perçu comme une injustice de plus dans une compétition où les détails comptent double. Les supporters parisiens, déjà remontés contre un arbitrage qu’ils jugent souvent défavorable en Ligue des champions, pourraient voir dans les propos de Nasri une provocation, lui qui n’a jamais caché son attachement à Marseille, grand rival du club de la capitale. Pourtant, l’ancien meneur de jeu persiste et signe : pour lui, Davide Massa a appliqué une logique constante, loin de l’émotion brute d’un match à enjeux.