À quelques jours de son match crucial face au Paris Saint-Germain en demi-finale retour de la Ligue des champions, Arsenal a trébuché à domicile contre Bournemouth (1-2), ce samedi à l’Emirates Stadium. Un revers inquiétant à l’approche de l’échéance européenne, qui soulève des doutes sur la forme mentale et physique des Gunners.
Malgré une entame prometteuse et l’ouverture du score signée Declan Rice — qui célébrait sa 100ᵉ apparition sous le maillot londonien — l’équipe de Mikel Arteta s’est effondrée en seconde période. Dean Huijsen puis Evanilson ont renversé la rencontre et offert aux Cherries leur toute première victoire à l’Emirates.
Dans un match sans véritable enjeu au classement — Arsenal occupant la 2e place mais déjà distancé dans la course au titre —, Arteta avait pourtant décidé d’aligner ses cadres. Rice, Bukayo Saka, Martin Ødegaard et William Saliba étaient tous titulaires, malgré la proximité du rendez-vous capital à Paris.
Un pari perdant : l’équipe, usée et peu inspirée, a manqué de tranchant offensif et de solidité défensive. Leandro Trossard et Saka ont bien tenté d’amener du danger en première période, mais les occasions nettes se sont faites rares. En face, Bournemouth, sans complexe, a su attendre son heure.
Après l’ouverture du score de Rice à la 34e minute — sur un service soigné d’Ødegaard —, Arsenal a semblé gérer le match sans briller. Mais Bournemouth a égalisé sur sa toute première frappe cadrée : une longue touche de Semenyo, une mauvaise lecture défensive de Rice, et Huijsen plaçait une tête parfaite hors de portée de David Raya.
À la 75ᵉ, la sentence est tombée. Bien servi par Marcus Tavernier, Evanilson profitait d’un marquage laxiste pour doubler la mise, confirmée après une vérification VAR. Arsenal ne s’en relèvera pas.
Défaits 1-0 à l’aller par le PSG, les Gunners n’ont plus droit à l’erreur. Avec un seul trophée majeur sous Arteta — la FA Cup 2020 — et deux places de dauphin en Premier League ces deux dernières saisons, la Ligue des champions reste le seul espoir tangible de sacre cette année.
Pour cela, il faudra montrer un tout autre visage mercredi au Parc des Princes. D’autant que les absences de Jurrien Timber et Mikel Merino, incertain pour ce déplacement, pourraient encore affaiblir l’équilibre collectif.