La FIFA a annoncé une décision marquante pour l’avenir du football féminin : à partir de la Coupe du Monde Féminine 2031, le tournoi passera de 32 à 48 équipes. Cette expansion a été approuvée à l’unanimité par le Conseil de la FIFA et marque un tournant dans l’histoire du sport féminin.
La nouvelle structure du tournoi, qui accueillera désormais 12 groupes au lieu de 8, entraînera une augmentation significative du nombre de matchs, passant de 64 à 104. Cela allongera la durée du tournoi d’une semaine, offrant ainsi plus d’opportunités aux équipes de se faire connaître sur la scène mondiale. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a salué cette décision en affirmant que l’élargissement de la compétition permettrait à un plus grand nombre de nations de profiter de la Coupe du Monde pour développer leurs infrastructures de football féminin.
Cette annonce a également des implications importantes pour les pays hôtes de 2035. Le Royaume-Uni, qui est le seul candidat « valide » pour accueillir la Coupe du Monde Féminine en 2035, verra l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord participer à cette édition historique. Bien que l’Angleterre ait atteint la finale lors de l’édition 2023, perdant contre l’Espagne, aucune des nations hôtes n’a encore remporté le prestigieux trophée depuis sa création en 1991.
L’expansion de la compétition est un reflet direct de la croissance rapide du football féminin, mais elle soulève également des questions sur les conditions de travail des joueuses. Le syndicat des joueurs, Fifpro, a exprimé son soutien à l’élargissement « en principe », tout en soulignant l’importance d’améliorer les conditions de travail et de favoriser un développement à tous les niveaux du sport. « Il est essentiel que le développement des compétitions féminines soit accompagné de progrès tangibles pour les joueuses, notamment en termes d’infrastructures et de soutien », a déclaré Fifpro dans un communiqué.
En parallèle, la FIFA a pris une décision historique en approuvant la création d’une équipe féminine de réfugiées en Afghanistan. Cette initiative vise à offrir une plateforme aux joueuses afghanes ayant obtenu le statut de réfugiée, leur permettant de participer à des matchs supervisés par la FIFA après une phase pilote d’un an. Cette décision survient après l’interdiction du sport féminin en Afghanistan sous le régime taliban, et marque un symbole fort d’espoir et de solidarité pour les femmes afghanes.
Outre l’expansion de la Coupe du Monde, la FIFA a également introduit un nouveau code disciplinaire pour lutter contre le racisme, augmentant les amendes maximales pour abus racistes et introduisant une procédure anti-discrimination en trois étapes, qui sera appliquée par toutes les confédérations.