Le soulagement prédomine du côté de Nottingham Forest après que l’attaquant nigérian Taiwo Awoniyi s’est réveillé d’un coma artificiel, faisant suite à une opération chirurgicale d’urgence menée pour soigner une grave blessure abdominale. Le joueur avait été violemment projeté contre un poteau lors du match nul contre Leicester City dimanche dernier, une collision survenue dans les toutes dernières minutes de la rencontre.
Transporté d’urgence à l’hôpital le lendemain, Awoniyi a été diagnostiqué d’une rupture intestinale, une blessure rare mais potentiellement mortelle. Lundi, il a subi une première intervention chirurgicale avant d’être placé sous coma artificiel durant la journée de mardi, afin de permettre aux médecins de surveiller son état et de gérer l’inflammation.
Cet incident a provoqué une onde de choc non seulement dans le club mais dans l’ensemble du monde du football. Les images diffusées en direct avaient montré un Awoniyi visiblement en détresse, mais pourtant resté sur le terrain après avoir reçu de premiers soins, semblant indiquer aux médecins qu’il pouvait continuer. La gravité de la blessure n’a été pleinement mesurée que plus tard, suscitant des interrogations majeures sur la gestion médicale du cas.
Du côté médical, l’inquiétude est bien réelle. Le professeur Gillian Tierney, chirurgien colorectal, a confirmé que ce type de blessure peut mettre la vie en danger, insistant sur le fait que même dans un cadre hospitalier, le diagnostic peut être long et complexe. Chez un athlète en pleine forme, la douleur peut être masquée par l’adrénaline, rendant la détection encore plus difficile. Elle a précisé qu’en cas d’intervention rapide, comme ce fut le cas ici, le taux de survie reste élevé, mais qu’il s’agit d’une urgence médicale majeure. Un autre chirurgien, Harpaul Flora, a ajouté que la rupture intestinale, bien que rare, peut entraîner une infection sévère et une septicémie si elle n’est pas traitée immédiatement.
Au-delà de l’aspect médical, cet événement rouvre le débat sur les protocoles d’arbitrage, notamment la règle du « drapeau tardif » liée au hors-jeu. Awoniyi s’est blessé en tentant de reprendre un ballon adressé par Anthony Elanga, qui était en position de hors-jeu au départ de l’action. En vertu des directives introduites avec le VAR en 2020, les arbitres assistants doivent retarder leur signalement du hors-jeu jusqu’à ce que l’action se termine, pour éviter de priver un but valide par erreur. Mais cette procédure, censée garantir l’équité, expose les joueurs à des risques évitables selon de nombreux experts.