La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a récemment assoupli ses sanctions concernant les jurons et critiques des pilotes envers les officiels, suite à une vague de protestations au sein du paddock de la Formule 1.
En janvier 2025, la FIA avait introduit des sanctions strictes contre les propos jugés inappropriés, incluant des amendes pouvant atteindre 40 000 € pour une première infraction et jusqu’à 120 000 € avec suspension pour récidive. Ces mesures ont suscité une forte opposition de la part des pilotes, qui les ont jugées excessives et inadaptées à la réalité émotionnelle de la course. Max Verstappen, par exemple, avait été sanctionné pour avoir utilisé un juron lors d’une conférence de presse, ce qui a intensifié le débat sur la liberté d’expression des pilotes.
Face à cette pression croissante, la FIA a décidé de réviser ses directives en annonçant trois principaux ajustements. Tout d’abord, les amendes ont été réduites, la sanction initiale passant de 10 000 € à 5 000 €, sans majoration spécifique pour les pilotes de Formule 1.
Ensuite, une distinction claire a été introduite entre les contextes dans lesquels les propos sont tenus : les déclarations formulées dans des environnements dits « contrôlés », comme les conférences de presse, sont désormais différenciées de celles prononcées dans des contextes « non contrôlés », à l’image des échanges radio en pleine course, ce qui permet de mieux prendre en compte l’intensité émotionnelle liée à chaque situation.
Enfin, la FIA privilégiera dorénavant des sanctions sportives en cas d’abus verbaux envers les officiels, telles que des pénalités de temps ou des reculs sur la grille, plutôt que des amendes financières, marquant ainsi une volonté de replacer les enjeux disciplinaires au cœur même de la compétition. Distinction des contextes : les propos tenus dans des environnements « contrôlés » (comme les conférences de presse) sont différenciés de ceux dans des contextes « non contrôlés » (comme les communications en course), reconnaissant ainsi l’intensité émotionnelle propre à chaque situation.
Les pilotes ont salué cette révision, estimant qu’elle reflète une meilleure compréhension des réalités du sport. George Russell, président de l’Association des pilotes de Grand Prix, a souligné l’importance de traiter les pilotes en « adultes » et de reconnaître les pressions auxquelles ils sont soumis en course.
Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a déclaré que ces ajustements visent à promouvoir le meilleur de l’esprit sportif tout en fournissant aux commissaires des directives efficaces pour agir contre les comportements nuisibles à la réputation du sport.
Ces changements seront observés de près lors du prochain Grand Prix d’Émilie-Romagne, où les pilotes auront l’occasion de s’exprimer davantage sur cette évolution réglementaire.