Le vendredi 25 juillet 2025, au stade Larbi Zaouli de Casablanca, les Black Queens du Ghana ont signé une prestation mémorable en arrachant la troisième place de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine TotalEnergies 2024. Dans un affrontement tendu face à l’Afrique du Sud, c’est au terme d’une éprouvante séance de tirs au but (4-3) — après un score de parité (1-1) dans le temps réglementaire — que les Ghanéennes ont triomphé, s’offrant ainsi la médaille de bronze (beinsports.com).
Ce succès retentissant, arraché au forceps, a une résonance particulière. Il efface l’humiliation subie en phase de groupes, lorsque les championnes en titre sud-africaines s’étaient imposées 2-0. Mais il ravive surtout le souvenir de 2016, où les Black Queens avaient déjà privé les Banyana Banyana d’un podium dans des circonstances similaires (ghanamma.com).
La partie avait pourtant débuté sous de meilleurs auspices pour les Sud-Africaines. Juste avant la pause, Nonhlanhla Mthandi ouvrait la marque (45ᵉ), profitant d’une relance mal assurée de la gardienne Cynthia Konlan pour catapulter le ballon dans les filets. Une erreur cruelle qui, loin d’abattre les Ghanéennes, allait déclencher leur révolte.
Portées par un sursaut d’orgueil en seconde période, les joueuses de Kim Björkegren ont intensifié la pression. À la 68ᵉ minute, sur un centre millimétré, la gardienne sud-africaine Andile Dlamini déviait malencontreusement dans ses propres filets une tête d’Alice Kusi, remettant les deux équipes à égalité (beinsports.com).
La fin du temps réglementaire fut d’une rare intensité, ponctuée par une frappe sur la transversale signée Evelyn Badu. Mais c’est dans la cruelle loterie des tirs au but que la lumière est venue. Cynthia Konlan, exemplaire de résilience après son erreur initiale, s’est muée en héroïne nationale en stoppant deux tentatives adverses (Magaia et Holweni), offrant aux siennes une victoire méritée. Côté ghanéen, Alice Kusi, Josephine Bonsu, Jennifer Cudjoe et Nancy Amoh n’ont pas tremblé au moment fatidique (beinsports.com).
Pour l’Afrique du Sud, ce revers est un coup dur, tant sur le plan symbolique que compétitif. La sélectionneuse Desiree Ellis n’a pu que constater la supériorité de ses adversaires : « Elles étaient meilleures que nous aujourd’hui » (ghanaweb.com).