Monaco, France — Maghnes Akliouche, le talentueux milieu de terrain franco-algérien de l’AS Monaco, a tranché sur son avenir international, mettant fin à des mois de spéculations. Éligible pour représenter l’Algérie, pays d’origine de ses parents, le jeune joueur de 23 ans a opté pour la France, qualifiant cette décision de « suite logique » au regard de son parcours dans les sélections françaises. Ce choix marque un tournant dans sa carrière et souligne l’attractivité de l’équipe de France, championne du monde 2018, pour les talents binationaux.
Appelé pour la première fois par Didier Deschamps pour la trêve internationale de septembre 2025, Akliouche aura l’opportunité de briller lors des matchs de qualification pour la Coupe du monde 2026 contre l’Ukraine et la Pologne. Cette convocation, une récompense pour ses performances constantes en Ligue 1 avec Monaco, marque son entrée officielle dans le cercle fermé des Bleus. À seulement 23 ans, le milieu offensif se voit offrir une plateforme prestigieuse pour démontrer l’étendue de son talent.
« C’est un honneur immense d’être appelé par l’équipe de France », a déclaré Akliouche dans une interview accordée à L’Équipe. « J’ai toujours rêvé de jouer au plus haut niveau, et cette opportunité arrive au bon moment. Je suis prêt à relever le défi. »
Formé à l’AS Monaco, où il s’est imposé comme un titulaire indiscutable, Akliouche a gravi tous les échelons des sélections françaises, des équipes de jeunes aux Espoirs, en passant par l’équipe olympique qui a brillé aux Jeux de Paris 2024. Ce parcours cohérent dans le système français a pesé lourd dans sa décision, comme il l’explique : « J’ai grandi dans le football français, j’ai évolué dans toutes les catégories de jeunes, chez les Espoirs et avec les Olympiques. Continuer avec la France, c’est naturel pour moi. »
Son choix rappelle celui de Rayan Cherki, autre prodige franco-algérien de l’Olympique Lyonnais, qui a également opté pour la France en juin 2025 après une convocation de Deschamps. Comme Cherki, Akliouche a répondu sans hésiter à l’appel des Bleus, conscient que cette sélection représente une chance unique de s’imposer sur la scène internationale.
Malgré son engagement pour la France, Akliouche n’a pas manqué de rendre hommage à l’Algérie, pays qui occupe une place particulière dans son cœur. « J’ai un profond respect pour l’Algérie, la terre de mes parents. C’est une partie importante de mon identité », a-t-il souligné. Cette déclaration, empreinte de sincérité, vise à apaiser les éventuelles déceptions au sein de la communauté algérienne, où son talent était attendu pour renforcer les Fennecs.
L’Algérie, qui a souvent bénéficié de l’apport de joueurs binationaux, comme Riyad Mahrez ou Ismaël Bennacer, continue de susciter l’intérêt des jeunes talents issus de la diaspora. Cependant, la concurrence avec la France, dont le vivier de joueurs et le prestige international sont inégalés, reste un défi pour la Fédération algérienne de football.
Un défi de taille pour briller chez les Bleus
En intégrant l’équipe de France, Akliouche entre dans une nouvelle dimension. La concurrence au milieu de terrain est féroce, avec des joueurs comme Aurélien Tchouaméni, Eduardo Camavinga ou encore Antoine Griezmann. Pour s’imposer, le Monégasque devra confirmer les promesses entrevues en club, où sa vision du jeu, sa technique soyeuse et sa capacité à déstabiliser les défenses adverses font de lui une étoile montante.
Le choix d’Akliouche ne manquera pas de susciter des réactions, notamment en Algérie, où les supporters espéraient le voir porter le maillot vert des Fennecs. Sur les réseaux sociaux, les commentaires oscillent entre compréhension et déception, certains saluant son honnêteté, d’autres regrettant une opportunité manquée pour l’équipe nationale algérienne.