FaceApp. Si vous avez eu l’occasion de traîner vos guêtres sur Twitter ou Facebook ces dernières heures, alors vous avez très certainement vu passer ce nom, ou tout du moins des photos générées par l’application. Logique, car cette dernière s’est retrouvée au centre de toutes les attentions suite au lancement d’un nouveau filtre.
Contrairement à ce que pense beaucoup de monde, FaceApp n’est pas une application récente.
En réalité, l’outil est arrivé sur iOS et Android en janvier 2017 et elle a bien entendu connu plusieurs mises à jour entre temps.
FaceApp, l’application qui a l’habitude du buzz
Lancée par un éditeur russe du nom de Wireless Lab, FaceApp rappelle un peu Snapchat par son fonctionnement. Tout comme la célèbre application américaine, l’outil propose en effet à ses utilisateurs différents filtres permettant d’appliquer des transformations réalistes à leurs selfies.
Grâce à l’outil et à son réseau neuronal, il devient donc possible de changer de sexe ou même de paraître plus jeune en quelques instants et sans la moindre connaissance technique.
Si l’application est passée plus ou moins inaperçue à ses débuts, elle s’est très vite retrouvée sous les feux des projecteurs après avoir fait face à une polémique en raison d’un de ses filtres. Plusieurs utilisateurs de couleur ont en effet eu la désagréable surprise de constater que le filtre censé les rendre plus sexy avait aussi tendance à leur blanchir la peau.
FaceApp a alors été accusé de « white washing » et le CEO de l’entreprise a été obligé de prendre la parole pour expliquer ce qu’il a présenté comme un dysfonctionnement lié aux données utilisées par l’IA de l’application.
Par la suite, FaceApp s’est fait assez discret, mais l’outil est revenu sur le devant de la scène en début d’année après la mise en place d’un filtre permettant aux utilisateurs de l’application de changer de sexe. Encore une fois, le buzz a été immédiat.
Des conditions d’utilisation qui soulèvent de nombreuses questions
Quelques mois plus tard, Wireless Lab marque donc un nouvel essai avec un tout nouveau filtre proposant de vieillir n’importe quel selfie. Un filtre qui semble par ailleurs tapé juste comme le prouvent les nombreux essais menés par les utilisateurs.
Si l’expérience est amusante, les conditions d’utilisation de l’application soulèvent en revanche de nombreuses questions. Comme mentionné sur cette page, les personnes désireuses d’utiliser l’outil doivent tacitement renoncer à tous les droits exercés sur leurs photos et autoriser l’éditeur de l’application à pouvoir utiliser leurs contenus comme il l’entend, y compris de manière mercantile.
En d’autres termes, pour pouvoir utiliser FaceApp, il faudra renoncer à ses propres photos et accepter le fait que son éditeur puisse utiliser et tirer profit de ses selfies
