Les cours du pétrole brut poursuivent leur ascension ce vendredi 25 juillet 2025, soutenus par un regain d’optimisme sur la scène commerciale mondiale et des contraintes croissantes sur l’approvisionnement. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) s’échange à 66,57 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord frôle la barre symbolique des 70 dollars, à 69,73 dollars, enregistrant une hausse de 0,8 % pour la deuxième journée consécutive. Cette dynamique haussière reflète à la fois les espoirs d’une reprise économique mondiale et les tensions sur l’offre pétrolière.
Les marchés pétroliers bénéficient d’un apaisement progressif des tensions commerciales internationales. Les États-Unis semblent proches de finaliser un accord avec l’Union européenne, prévoyant des droits de douane limités à 15 % sur certains produits, loin des menaces de taxes punitives plus lourdes brandies initialement. Des négociations similaires avancent avec le Japon, l’Inde, le Mexique et le Brésil. Ce climat de détente alimente les attentes d’une reprise du commerce mondial, qui stimule mécaniquement la demande énergétique.
Le pétrole, baromètre de l’activité économique mondiale, profite directement de ces perspectives positives. Une croissance du commerce international se traduit par une hausse anticipée de la consommation d’énergie, notamment dans les secteurs du transport et de l’industrie. Les investisseurs parient sur une demande soutenue, ce qui dope les cours.
Côté offre, le marché pétrolier est sous pression en raison de nouvelles perturbations. L’Union européenne a renforcé ses sanctions sur les importations de pétrole russe, en particulier le diesel, ce qui a fait grimper les prix de ce segment. Parallèlement, la Russie a temporairement suspendu ses exportations via ses ports de la mer Noire, réduisant davantage l’offre mondiale disponible. Ces restrictions s’ajoutent à un contexte géopolitique tendu, où des discussions à Bruxelles et Washington envisagent de nouvelles sanctions contre l’énergie russe. Si elles se concrétisent, ces mesures pourraient provoquer une contraction brutale de l’offre, amplifiant la hausse des prix.
À court terme, les analystes prévoient une poursuite de la hausse des cours, surtout si les négociations commerciales aboutissent et que les contraintes d’approvisionnement persistent. Le Brent pourrait bientôt franchir le seuil psychologique des 70 dollars, une première depuis plusieurs mois. Cependant, cette tendance reste vulnérable à la volatilité. Une dégradation des pourparlers commerciaux ou des données économiques décevantes, notamment en provenance des États-Unis ou de la Chine, pourrait inverser la tendance. La sensibilité du marché aux signaux géopolitiques et macroéconomiques reste élevée.
Contrairement au pétrole brut, le marché du bitume affiche une dynamique atone et fragmentée. En Inde, la mousson paralyse les chantiers d’infrastructure, freinant la demande. En Chine, une surcapacité de production et une consommation en berne pèsent sur les prix. En Europe, le marché reste stable mais subit l’effet saisonnier des congés estivaux. À Bahreïn, les prix du bitume stagnent autour de 400 dollars la tonne, les acteurs privilégiant la fidélisation des clients à des ajustements tarifaires. En Iran, malgré des fermetures temporaires de raffineries dues aux températures extrêmes, les prix restent inchangés, témoignant d’un marché prudent face aux incertitudes.