L’Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le général Khalifa Haftar, a déclaré qu’elle avait capturé un dirigeant éminent de l’État islamique en Libye, connu sous le nom d’Abou Omar.
Le porte-parole de l’ANL, le général de brigade Ahmed al-Mismari, qui a précisé que la capture avait eu lieu à la suite d’une opération menée par les forces spéciales, placées sous le commandement général de l’armée nationale libyenne. L’opération impliquait près de la ville méridionale d’Ubari où au moins quatre attaques aériennes ont été menées contre des cachettes de l’Etat islamique. Bien que des sources libyennes aient initialement déclaré que des drones américains avaient perpétré les attaques, l’ANL a précisé par la suite que ce sont ses propres forces qui ont agi.
L’homme capturé par l’ANL, son vrai nom Mohamed Miloud Mohamed, a été qualifié de « terroriste dangereux ». Selon al-Mismari, il est l’un des dirigeants les plus actifs de la ville côtière de Syrte ainsi qu’un proche collaborateur du chef de l’État islamique en Libye, Abou Moaz Al-Iraqi, qui a été tué, à la suite d’une opération menée par les forces de l’ANL dans la région de Sabha. On pense également qu’Abou Omar faisait partie des cerveaux de l’enlèvement de quatre ingénieurs italiens, libérés par la suite en 2016, après avoir demandé une rançon de 4 millions d’euros. À la lumière de cela, la capture d’Abu Omar a été qualifiée de coup dur pour les cellules de l’EI toujours actives en Libye.
Avant d’annoncer la mort du chef al-Irakien le 15 septembre, l’armée de Haftar a rapporté avoir tué l’émir de l’Etat islamique en Libye, Abou Abdallah, à la suite d’une opération « réussie » qui a causé la mort de 9 autres terroristes appartenant à la même cellule. Par la suite, les enquêtes menées et les éléments de preuve recueillis les jours suivants ont montré que le chef tué n’était pas Abu Abdullah, mais Abou Moaz Al-Iraqi, également connu sous le nom Abdullah Abu Azzam al-Iraqi, chef de l’État islamique dans l’ensemble région d’Afrique du Nord.
Al-Iraqi, selon al-Mismari, était arrivé en Libye le 12 septembre 2014 avec un autre terroriste, Abdelaziz al-Anbari, tous deux en possession de faux passeports, qui est entré dans le pays après avoir traversé la Turquie. Comme l’a indiqué le défunt dirigeant de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, al-Anbari avait été placé à la tête de l’organisation en Libye, tandis qu’al-Iraqi avait été nommé adjoint. Par la suite, avec le meurtre d’Abdelaziz à Derna en 2015, Abu Abdullah a été élu chef de l’Etat islamique en Afrique du Nord. Selon des sources d’enquête, le vrai nom d’al-Iraqi était Abdullah Al-Rabaei, répandu parmi les Kurdes irakiens. Cela expliquerait le fort soutien apporté par les autres combattants pour le défendre.