Le secteur de la santé est confronté à divers défis majeurs qui entravent la fourniture d’une couverture sanitaire adéquate aux patients. Selon un rapport de la Direction de la santé et de la population, le secteur souffre d’une pénurie de médecins spécialistes, en particulier dans des domaines tels que la gynécologie, la chirurgie générale, la cardiologie, la radiologie, la neurologie et la traumatologie. Avec seulement 239 médecins spécialistes travaillant dans le secteur public, soit une moyenne de 1 médecin pour 3427 habitants, bien en deçà de la moyenne nationale de 1 médecin pour 2240 habitants, cette pénurie affecte sérieusement l’accès des citoyens à des soins de qualité.
Par exemple, l’hôpital Saïd-Mejdoub de Taher, qui dessert plusieurs localités, est dépourvu de traumatologue, accentuant ainsi les difficultés d’accès aux soins pour les habitants. Bien que 55 nouveaux médecins spécialistes aient été recrutés en 2022, 30 spécialistes ont quitté le secteur, exacerbant ce manque et impactant la prise en charge des patients. De plus, le secteur souffre d’une pénurie de personnel paramédical, avec environ 3 000 postes vacants, en raison des départs à la retraite et de l’ouverture de nouvelles structures de santé.
Les infrastructures sanitaires font également face à des problèmes de vétusté, notamment les hôpitaux Saïd-Mejdoub de Taher et Bachir-Mentouri d’El-Milia, ainsi que plusieurs polycliniques. Malgré les retards dans la réalisation de projets d’infrastructures comme les hôpitaux de Ziama Mansouriah et de Jijel, il est impératif que les autorités compétentes agissent rapidement pour achever ces projets cruciaux et améliorer ainsi l’accès aux soins de santé pour tous.