Il y a cinq ans, le Hirak est né en Algérie, marquant le début d’un mouvement de contestation qui a abouti à la démission du président Abdelazziz Bouteflika en février 2019. Cependant, cinq ans plus tard, les manifestations de rue ont cessé et tout espoir de changement s’est dissipé, selon Amnesty International. Dans un communiqué récent, l’organisation dénonce une répression persistante contre les militants du Hirak, accusant les autorités algériennes de violer les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Bien qu’Alger ait libéré certains détenus, Amnesty International souligne que la situation demeure sombre, avec des arrestations continues de manifestants et l’utilisation de lois antiterroristes pour réprimer toute dissidence. En outre, des figures comme le « poète du Hirak » Mohamed Tadjadit et le journaliste Ihsane El Kadi sont emprisonnées pour des actes aussi simples que l’organisation d’une réunion ou la publication d’informations. En juin 2023, la cour d’appel d’Alger a même aggravé la peine de prison d’Ihsane El Kadi, le condamnant à sept ans, dont cinq fermes, pour des accusations de financement étranger de son entreprise, après une première condamnation à cinq ans, dont trois fermes.