précipitamment, invoquant des menaces sérieuses pesant sur sa vie et celle de ses collaborateurs. Cette décision, révélée lors d’une interview au Financial Times, met en lumière la profonde crise qui secoue cette institution clé, chargée de la gestion des revenus pétroliers et du budget national.
Les accusations portées par le camp de l’est, mené par le maréchal Khalifa Haftar, soulignent une gestion supposément biaisée des ressources au profit du gouvernement de Tripoli. Ce contexte de guerre civile exacerbe les tensions, chaque camp cherchant à s’accaparer le contrôle de la BCL, véritable nerf de la guerre dans cette Libye déchirée.
Face à cette situation, el-Kebir a déclaré que des groupes armés avaient intensifié leurs pressions, allant jusqu’à enlever des proches des employés de la banque pour les forcer à continuer de travailler. Cette escalade des menaces a contraint le gouverneur à fuir vers un lieu sécurisé.
La situation a pris une nouvelle tournure lorsque le gouvernement de l’est a répliqué en suspendant la production et les exportations pétrolières, contrôlées à 90% par cette région. Le remplacement d’el-Kebir par Abdel Fattah Ghaffar, soutenu par Tripoli, ajoute une couche de complexité à une situation déjà volatile, menaçant d’entraîner le pays vers un effondrement économique.
Ce bras de fer autour de la BCL n’est pas seulement une lutte pour le pouvoir, mais aussi une bataille pour le contrôle des richesses de la nation. La fermeture des champs pétroliers et les tensions croissantes au sein de la BCL sont des signes d’une Libye où les institutions sont fragiles et où l’avenir reste incertain.