Le pape François a effectué dimanche une visite historique dans la jungle de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette tournée inédite, qui l’a amené à Vanimo, une localité isolée du pays, marque un moment fort de son pontificat, illustrant son engagement envers les régions les plus éloignées et marginalisées du monde.
Le 8 septembre 2024, François a rencontré les fidèles catholiques du diocèse de Vanimo, soulignant son désir de se rapprocher des communautés souvent oubliées. En choisissant cette commune reculée pour sa visite, il réaffirme son attachement aux « périphéries » et à la nécessité de rendre l’Église plus inclusive et ouverte.
Cette rencontre, accompagnée de danses et chants traditionnels locaux, reflète le profond respect du pape pour les cultures et les traditions de cette région. En choisissant cette localité pour sa visite, François réaffirme son engagement envers les régions et les peuples qui se sentent exclus ou négligés. Cette démarche répond à son désir de rendre l’Église plus inclusive et moins centrée sur elle-même.
Les images de cette rencontre, où le pape a été accueilli avec des danses traditionnelles et des chants locaux, soulignent un profond respect pour les cultures et les traditions locales. En portant une coiffe ornée de plumes d’oiseau de paradis, symbole national, François a montré son admiration pour la richesse culturelle de cette région.
Au cours de son discours, François a abordé des sujets cruciaux pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, notamment les violences tribales endémiques. Il a appelé à mettre fin à la spirale des violences ancestrales qui ont causé d’innombrables souffrances et déplacements au sein du pays. Ces conflits, souvent exacerbés par des rivalités anciennes et des superstitions, continuent d’affecter gravement la stabilité et le développement de la région.
Le pape a également exprimé des préoccupations concernant les chasses aux sorcières et les pratiques superstitieuses qui, selon lui, doivent être combattues pour permettre un avenir plus serein et harmonieux.
La question de l’exploitation des ressources naturelles a également été un point central de la visite. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, riche en ressources telles que l’or, le cuivre, le gaz naturel et le bois, est confrontée à des défis majeurs en termes de gestion de ces richesses. François a appelé à une valorisation équitable des ressources, soulignant que les bénéfices de leur exploitation devraient être partagés plus largement avec la communauté locale. Cette déclaration intervient dans un contexte où les multinationales, souvent à l’origine de l’exploitation des ressources, ne profitent pas toujours aux populations locales qui vivent dans la pauvreté.
La visite du pape François en Papouasie-Nouvelle-Guinée ne se contente pas d’être un acte symbolique ; elle soulève également des questions fondamentales sur la solidarité internationale et l’équité dans la gestion des ressources naturelles. En apportant des dons matériels, comme du matériel médical et des jeux pour enfants, François montre un engagement concret envers l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Ce voyage, tout en étant un acte de foi et de solidarité, est aussi un appel à l’action pour la communauté internationale et les leaders locaux, afin de garantir un avenir plus juste et pacifique pour tous les habitants de cette région éloignée et riche en diversité.
Le déplacement historique du pape François à Vanimo marque un moment fort de son pontificat, illustrant son désir d’apporter une attention particulière aux coins les plus reculés et souvent oubliés du monde. En mettant en lumière les défis spécifiques auxquels la Papouasie-Nouvelle-Guinée est confrontée, François incite à une réflexion plus large sur la manière dont les ressources et les opportunités peuvent être distribuées plus équitablement, tout en soulignant l’importance de la paix et de la réconciliation dans des contextes de conflit et de division.