Les prix du pétrole sont en légère hausse ce vendredi, avec une progression hebdomadaire de plus de 1 % attribuée aux tensions persistantes au Moyen-Orient. Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 18 cents (0,2 %) pour atteindre 74,56 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a grimpé de 15 cents (0,2 %) à 70,34 dollars le baril.
Les analystes, dont Tony Sycamore d’IG Markets, estiment que le prix actuel du pétrole, autour de 70 dollars, est en phase avec les fondamentaux du marché, mais reste vulnérable aux facteurs externes. Deux éléments cruciaux sont scrutés : la réponse d’Israël à l’attaque de missiles iranienne début octobre, qui pourrait inclure des frappes sur des infrastructures en Iran, et les décisions économiques en Chine, où le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale pourrait influer sur les perspectives de demande énergétique.
La volatilité des prix cette semaine, marquée par une chute de 58 cents dans les dernières séances, reflète les incertitudes géopolitiques.
Depuis l’attaque de missile iranienne du 1er octobre, les marchés pétroliers restent en attente d’une potentielle réponse israélienne, qui pourrait inclure des frappes sur des infrastructures sensibles en Iran. Bien qu’Israël semble privilégier des cibles militaires plutôt que les installations pétrolières et nucléaires, des interruptions de l’approvisionnement restent possibles, exacerbant la volatilité des prix du pétrole.
Les responsables américains et israéliens planifient une reprise des négociations pour un cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza, bien que les tentatives précédentes se soient soldées par des échecs. Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a souligné que les États-Unis ne souhaitent pas une campagne israélienne prolongée au Liban, tandis que la France plaide en faveur d’un cessez-le-feu et d’un retour aux pourparlers diplomatiques.
Selon Tony Sycamore, analyste chez IG Markets, ces négociations n’affecteront pas directement les prix du pétrole, les investisseurs surveillant principalement les conflits au Liban et la réaction potentielle d’Israël face aux actions iraniennes. Dans le même temps, les politiques de relance économique attendues de la Chine continuent d’attirer l’attention des marchés, même si les analystes anticipent un impact limité sur la demande pétrolière du deuxième plus grand consommateur mondial.
Ainsi, l’évolution des tensions au Moyen-Orient et la situation en Chine restent des facteurs cruciaux pour l’orientation future des prix du pétrole, qui fluctuent en fonction des incertitudes géopolitiques et économiques mondiales.