Les autorités thaïlandaises ont procédé à l’arrestation de deux hommes à la suite d’une explosion meurtrière lors du festival annuel d’Umphang, dans la province de Tak, près de la frontière avec le Myanmar. L’attaque, survenue vendredi soir, a fait trois morts et 48 blessés parmi les milliers de participants, estimés entre 8 000 et 9 000.
La police thaïlandaise a identifié les suspects comme un citoyen thaïlandais et un homme lié à l’Union nationale Karen (KNU), un groupe rebelle basé au Myanmar. Selon le major-général Samrit Ekamol, chef de la police de Tak, l’explosion serait liée à une altercation entre le suspect birman et un gangster rival, avec lequel il aurait eu un différend antérieur.
Cependant, un haut responsable de la KNU, contacté par l’AFP, a nié toute implication, affirmant que l’organisation n’avait pas de membres actifs dans cette région. Cette déclaration jette un doute sur la nature exacte de l’attaque et soulève des questions sur d’éventuelles responsabilités externes ou des rivalités locales exacerbées.
Thanathip Sawangsang, porte-parole du ministère de la Défense, a précisé qu’une bagarre entre groupes rivaux avait été signalée avant l’explosion. Les autorités ont confirmé que l’engin explosif était une bombe artisanale, et elles estiment qu’il s’agit d’un incident isolé, sans menace élargie pour la sécurité publique.
L’explosion a tué deux personnes sur place, tandis qu’une troisième a succombé à ses blessures à l’hôpital. Les 48 blessés, pour la plupart des festivaliers, témoignent de l’ampleur de la tragédie. Cet événement met en lumière les défis sécuritaires dans une province frontalière où tensions ethniques, trafics transfrontaliers et conflits armés compliquent la gestion de la sécurité.
Le Premier ministre Paetongtarn Shinawatra a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et exhorté les agences de sécurité à mener une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur cette attaque. Malgré les assurances des autorités sur le caractère isolé de l’incident, cet attentat souligne la nécessité de renforcer les mesures de sécurité dans une région vulnérable, marquée par une forte présence militaire et des dynamiques transfrontalières complexes.