Le marché pétrolier a vivement réagi aux déclarations du président américain Donald Trump, prononcées lors de son discours au Forum économique mondial de Davos, le jeudi 23 janvier 2025. En effet, les contrats à terme sur le pétrole brut ont enregistré une baisse significative après que Trump a annoncé son intention de demander à l’Arabie saoudite et à l’OPEP de réduire les prix. Selon lui, une telle mesure pourrait contribuer à mettre un terme à la guerre en Ukraine en privant la Russie de revenus pétroliers cruciaux pour financer ses opérations militaires.
Actuellement, le pétrole Brent s’échange à 78,64 dollars sur les marchés mondiaux, enregistrant une baisse de 0,47 % par rapport à la veille. La variation hebdomadaire indique une diminution de 2,62 % , tandis que la variation mensuelle montre une augmentation de 7,4 % (soit 5,42 dollars ). Le Brent a atteint un plafond journalier de 79,03 dollars et un plancher de 78,61 dollars .
De son côté, le pétrole brut américain (WTI) est coté à 75,08 dollars , affichant une baisse de 0,53 % par rapport à la veille. Sur une base hebdomadaire, les prix ont diminué de 3,07 % (soit 2,38 dollars ). Le WTI a enregistré un plafond journalier de 75,47 dollars et un plancher de 75,06 dollars .
Quant au panier de l’OPEP, il reste stable à 81,74 dollars , avec une variation hebdomadaire en baisse de 1,41 dollar , mais une variation mensuelle en augmentation de 10,59 % (soit 7,83 dollars ).
La baisse des prix du pétrole intervient dans un contexte géopolitique marqué par des tensions croissantes entre les grandes puissances. Donald Trump a mis en avant l’idée que des prix plus bas pourraient limiter la capacité de la Russie à financer son effort de guerre en Ukraine, renforçant ainsi les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit.
En parallèle, les producteurs de pétrole de l’OPEP+ continuent de surveiller attentivement les tendances du marché. Malgré les pressions internationales, notamment celles exercées par les États-Unis, les membres de l’OPEP+ ont choisi de maintenir des réductions de production. Ces mesures visent à stabiliser les prix dans un contexte de demande incertaine, marqué par des fluctuations économiques en Chine et des perspectives atténuées aux États-Unis.
Alors que le marché pétrolier reste sous tension, la prochaine réunion de l’OPEP, prévue pour mars 2025, pourrait être déterminante. Les producteurs devront trouver un équilibre délicat entre la stabilisation des prix et les pressions exercées par des acteurs tels que les États-Unis. Par ailleurs, l’évolution du conflit en Ukraine jouera probablement un rôle central dans les décisions stratégiques des grandes puissances économiques et des producteurs d’énergie.