Donald Trump a réitéré son souhait de faire du Canada le « 51e État » des États-Unis, en raison que cette annexion offrirait aux Canadiens une multitude d’avantages, notamment une réduction des impôts et un renforcement de la protection militaire. Cette déclaration a été faite sur la plateforme Truth Social, peu après l’annonce par Trump de l’imposition de nouveaux droits de douane sur les produits canadiens, une décision qui a exacerbé les tensions commerciales entre les deux pays et a déclenché ce qui semble être une véritable guerre commerciale.
Dans son argumentaire, Trump a souligné que l’intégration du Canada aux États-Unis permet d’éliminer les droits de douane actuels, qui sont perçus comme un fardeau pour les échanges commerciaux bilatéraux, tout en offrant aux Canadiens une meilleure couverture en matière de défense militaire. Il a insisté sur le fait que, dans ce scénario, les Canadiens bénéficieraient d’une protection accumulée, sans les coûts associés aux tarifs douaniers. Selon lui, cette situation créerait également des conditions économiques plus favorables pour les Canadiens, notamment grâce à une baisse significative des impôts.
Cependant, cette proposition a été vivement rejetée par le Canada, qui considère cette initiative comme une tentative d’imposer unilatéralement une relation déséquilibrée entre les deux pays. En réponse à l’imposition des droits de douane, le gouvernement canadien a annoncé qu’il contesterait cette décision devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en qualifiant les mesures américaines de violation flagrante des engagements des États-Unis dans le cadre. des accords commerciaux existants, notamment l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Cette contestation vise à faire valoir que les États-Unis ont agi de manière injustifiée et en infraction aux normes commerciales internationales.
Face à cette situation, le Canada a préparé une série de mesures de rétorsion, en imposant à son tour des droits de douane sur plus de 1 200 produits américains, représentant un volume commercial total de 30 milliards de dollars canadiens. Ces taxes viseront une large gamme de produits, incluant des articles aussi divers que les cosmétiques, les pneus, les meubles, le café, le vin, ainsi que les produits laitiers et des fruits. Cette riposte vise non seulement à contrebalancer les droits de douane américains, mais également à exercer une pression économique sur les secteurs vulnérables aux tarifs commerciaux, dans l’espoir de forcer un compromis avec les États-Unis.
Le gouvernement canadien a également précisé que ces mesures initiales ne représentaient que le début d’une série de mesures de réponse. Une deuxième phase pourrait être lancée dans les semaines à venir, avec des droits de douane supplémentaires sur d’autres produits américains, pour un montant pouvant atteindre 155 milliards de dollars canadiens. Cette stratégie vise à augmenter la pression sur l’administration Trump, tout en visant spécifiquement les produits provenant des États dont les gouverneurs sont affiliés au Parti républicain, afin de jouer sur les dynamiques politiques internes des États-Unis.
Dans cette optique, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a réaffirmé la position du gouvernement canadien, qui reste favorable à la négociation. Toutefois, il a averti que si les États-Unis persistaient dans leur approche agressive, toutes les options demeureraient sur la table, et que des mesures supplémentaires seraient envisagées. Il a souligné l’importance d’un retour à des relations commerciales équilibrées et de maintenir un dialogue ouvert pour résoudre le différend. Le Canada espère que les décisions prises jusqu’à présent, bien que sévères, seront suffisantes pour convaincre les États-Unis de reconsidérer leur approche et de revenir à des relations diplomatiques plus constructives.
Les prochains développements devraient donc inclure de nouvelles mesures commerciales, avec une possible escalade des tensions. Le Canada s’attend à ce que les États-Unis, sous la pression des répercussions économiques et diplomatiques, finissent par chercher à résoudre la crise de manière plus consensuelle. Cependant, si le différend persiste, il est fort probable que le Canada prenne des mesures encore plus drastiques pour protéger ses intérêts commerciaux et assurer la défense de ses positions sur la scène internationale.