Après une semaine de recul lié aux inquiétudes sur les tarifs douaniers américains et les représailles commerciales de leurs partenaires, les prix du pétrole ont enregistré une hausse, profitant d’une relative stabilité des marchés.
Les prix du pétrole ont rebondi lundi, malgré les tensions commerciales mondiales. Les investisseurs semblent minimiser la menace du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium.
Le baril de Brent , référence européenne, a progressé de 74 cents (+1 %) pour atteindre 75,40 dollars à 9h38 GMT. De son côté, le WTI , référence américaine, a augmenté de 72 cents (+1 %) à 71,72 dollars le baril .
La semaine précédente, les marchés pétroliers avaient subi leur troisième baisse hebdomadaire consécutive, sous l’effet des craintes liées à un ralentissement économique mondial provoqué par une guerre commerciale accumulée entre les grandes puissances économiques.
Le président Trump a récemment annoncé :« À partir d’aujourd’hui, nous imposerons des droits de douane sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis. »
Considérant cela comme une avancée vers une réforme de la politique commerciale américaine, Trump avait déjà, une semaine auparavant, instauré des taxes sur les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, avant de les maintenir temporairement pour certains pays.
Toutefois, de nombreux analystes craignent que ces mesures protectionnistes freinent la croissance économique mondiale et réduisent la demande en énergie, ce qui pourrait affecter négativement le cours du pétrole sur le long terme.
Bethany Sycamore, analyste chez IG à Sydney, estime que :« Les investisseurs semblent ignorer la menace immédiate des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, car ils comprennent que ces tensions commerciales pourraient s’éterniser sur plusieurs mois. Réagir à chaque nouvelle annonce ne semble pas être la meilleure stratégie. »
Par ailleurs, la Chine a imposé en retour des droits de douane sur certains produits américains, mais aucun progrès significatif n’a été réalisé dans les négociations entre Washington et Pékin.
Les opérateurs du marché pétrolier, notamment ceux spécialisés dans le gaz naturel liquéfié (GNL) et le pétrole brut, tentent d’obtenir des exemptions de la part de la Chine afin de maintenir leurs exportations vers ce pays.
Les tensions géopolitiques continuent également d’influencer les prix du pétrole. Dimanche 11 février, Trump a annoncé que des discussions entre Moscou et Washington pour apaiser les tensions entre la Russie et l’Ukraine étaient en cours, sans toutefois donner de précisions sur ses échanges avec Vladimir Poutine.
De plus, les sanctions américaines contre l’Iran ont récemment été renforcées, ciblant des entités impliquées dans l’exportation de pétrole iranien vers la Chine. Ces restrictions, combinées aux difficultés des négociations sur l’accord, contribuent à soutenir le prix nucléaire brut, malgré la volonté affichée de Trump de les faire baisser.
Alors que les incertitudes commerciales et géopolitiques continuent de secouer le marché pétrolier, les investisseurs restent attentifs aux évolutions des négociations internationales, aux sanctions et aux politiques monétaires qui pourraient influencer sur la demande et l’offre d’énergie à l’échelle mondiale.