Le 11 février 2025, la Maison-Blanche a répondu aux récentes critiques du pape François concernant la politique migratoire de l’administration Trump, l’incitant à « se concentrer sur l’Église » et à laisser les autorités américaines gérer les questions liées aux frontières. Cette réaction fait suite à la lettre du pape envoyée aux évêques américains, dans laquelle il dénonçait les projets de Donald Trump de procéder à des expulsions massives de migrants.
Le pape François a exprimé son désaveu de cette politique, soulignant qu’elle « porte atteinte à la dignité humaine » et en appelant les fidèles à réfléchir à la « légitimité » de ces mesures, notamment en tenant compte des droits fondamentaux des migrants. Selon le pape, de nombreuses personnes fuyant vers les États-Unis sont victimes de conditions de vie extrêmes, telles que la pauvreté, l’insécurité, la persécution ou encore la dégradation de l’environnement.
En réponse, Tom Homan, conseiller principal de Trump pour la politique migratoire, a déclaré que le pape devrait se limiter à ses fonctions spirituelles et laisser le gouvernement américain s’occuper des questions de sécurité aux frontières. Lors d’un échange avec des journalistes à la Maison-Blanche, Homan a précisé : « Il veut nous attaquer parce que nous resserrons la sécurité de nos frontières ? Il a un mur autour du Vatican, n’est-ce pas ? Pourquoi ne définirons-nous pas avoir un mur autour des États-Unis ? » Cette remarque fait référence à la sécurité renforcée du Vatican, qui dispose également de murs pour se protéger.
Dans sa lettre aux évêques américains, le pape François a reconnu le droit des pays à défendre leurs frontières contre les migrants ayant commis des « crimes graves », mais a résolument les expulsions massives, qu’il considère comme une « calamité ». Il a exprimé son inquiétude face à l’impact humain de ces politiques, mettant en avant la souffrance des migrants et l’importance de respecter leur dignité.
Les relations entre le pape François et Donald Trump ont été marquées par des divergences de vues sur les questions migratoires, le pape défendant une approche plus humaine et solidaire, tandis que l’administration Trump privilégie les mesures de sécurité plus strictes. Ces tensions risquent de persister dans la mesure où la question des migrations reste un sujet central dans la politique américaine, en particulier à l’approche des élections présidentielles.