Au début du mois de Ramadan, des sources gouvernementales ont révélé qu’environ 7,2 millions de personnes supplémentaires ont vu leurs conditions de vie se détériorer sous l’impact combiné de la chute de la demande en hydrocarbures algériens et de l’inflation. Selon ces sources, 45 % de cette dégradation est attribuée à la baisse des exportations de pétrole et de gaz, tandis que 55 % est due à la flambée des prix, d’après les données recueillies.
Dans une note intitulée « Évolution des inégalités sociales dans le contexte du déclin des exportations d’hydrocarbures et de la hausse des prix », ces mêmes sources estiment que l’Algérie a perdu près de sept années de progrès en matière de lutte contre la pauvreté et la précarité. En 2024, les niveaux de pauvreté et de vulnérabilité sont revenus à ceux de 2008.
L’effet combiné de la crise des hydrocarbures et de l’inflation devrait entraîner une baisse du niveau de vie et une réduction des dépenses alimentaires, affectant de manière inégale les différentes classes sociales, notamment durant le Ramadan. Les classes moyennes et aisées seront touchées différemment, mais la pression sera particulièrement forte sur les ménages les plus vulnérables.
Le gouvernement reconnaît que la chute des revenus issus des hydrocarbures aura un impact négatif sur la situation sociale et économique des ménages, aggravant les inégalités. Les statistiques montrent une augmentation significative de la précarité, définie comme la détérioration des conditions de vie.
Ces chiffres coïncident avec les appels lancés par plusieurs syndicats et organisations de défense des droits sociaux, dénonçant la cherté de la vie et la dégradation des conditions sociales d’une large frange de la population, notamment pendant le Ramadan. Face à cette situation alarmante, la Banque centrale a décidé, à la fin du mois dernier, d’imprimer davantage de monnaie, afin de faire face à une inflation record qui devrait atteindre 15,3 % d’ici la fin de l’année.
