Le 11 avril 2025, le Sénat américain a officiellement approuvé la nomination de Dan Caine en tant que nouveau chef d’état-major des armées des États-Unis. Le général de division aérienne, pilote expérimenté et ancien agent de liaison de la CIA, a été confirmé par 60 voix contre 25 lors d’un vote qui a eu lieu juste avant la pause de deux semaines du Congrès pour les fêtes de Pâques. Sa nomination par Donald Trump, bien que déjà annoncée en février, a suscité un intérêt particulier, notamment en raison de son profil atypique pour ce poste de haut commandement militaire.
Dan Caine, dont la famille a une longue tradition militaire, a choisi de suivre les traces de son père et s’est engagé dans une carrière au sein de l’armée de l’air. Ayant accumulé plus de 2 800 heures de vol, dont plus de 150 en mission de combat sur un F-16, Caine est particulièrement reconnu pour son audace dans les airs, ce qui lui a valu le surnom de « Razin Caine ». Son engagement lors de la guerre en Irak en 2018, ainsi que son rôle de pilote protecteur de Washington le 11 septembre 2001, lors des attaques terroristes contre le World Trade Center, font partie des moments marquants de sa carrière.
À la retraite, Dan Caine n’a cependant pas coupé les ponts avec le monde politique, rencontrant régulièrement Donald Trump, notamment en Irak. Ce lien avec le président républicain a ajouté une dimension politique à sa nomination, notamment en raison des préoccupations soulevées par certains parlementaires concernant la politisation de l’armée.
La nomination de Dan Caine a fait l’objet de discussions, car les critères traditionnels pour devenir chef d’état-major des armées incluent généralement des postes de leadership au sein des branches militaires ou des commandements interarmées, ce que Caine n’a pas occupé. Cependant, Donald Trump a justifié son choix en mettant en avant l’expérience de Caine en matière de sécurité nationale, son expertise en tant que pilote et son engagement militaire. Ce choix a soulevé des interrogations, mais aussi des soutiens, qui ont vu en Caine un leader capable de guider l’armée américaine dans une période de tensions géopolitiques croissantes.
Le général Caine a promis de mener l’Armée américaine en restant fidèle aux traditions militaires et en s’efforçant de préserver la neutralité partisane de l’Armée, ce qui a été un point sensible lors de son audition. En réponse à des inquiétudes sur ses liens avec Trump, Caine a assuré qu’il n’avait jamais porté de casquette MAGA (Make America Great Again) en dehors de rencontres informelles et qu’il respecterait toujours son serment militaire.
La nomination de Dan Caine intervient après la révocation de son prédécesseur, Charles Brown, par Donald Trump en février dernier. Ce départ a renforcé les préoccupations de certains parlementaires démocrates qui s’inquiètent de la politisation croissante des institutions militaires. Néanmoins, Caine a insisté sur son indépendance et sa volonté de servir l’intérêt de la nation, au-delà des affiliations politiques.
La confirmation de Dan Caine en tant que chef d’état-major des armées marque un tournant dans la direction de l’armée des États-Unis, mais également dans le débat sur la politisation des forces armées. À une époque où les États-Unis se trouvent confrontés à de multiples défis sécuritaires et diplomatiques, les attentes sont grandes quant à la capacité de Caine à mener les troupes tout en préservant l’équilibre fragile entre les exigences militaires et les pressions politiques.