La visite d’État du président algérien en Slovénie, vantée comme un tournant, cache mal une coopération aux fondations fragiles. Les ambassades ouvertes, les visites répétées d’Ahmed Attaf ou du Premier ministre slovène en 2024, et les accords dans l’énergie ou l’intelligence artificielle sont brandis comme des succès. Mais où sont les résultats ? Ces mémorandums, souvent creux, n’apportent ni investissements majeurs ni solutions aux crises économiques algériennes.
La Slovénie, nain géopolitique lié à l’UE et l’OTAN, manque d’envergure pour peser sur des dossiers comme la Palestine ou le Sahara occidental, malgré des positions communes à l’ONU. Son soutien à l’Algérie contre Israël à la Cour internationale de justice relève plus du symbole que d’un levier réel. Cette « relation privilégiée », amplifiée par des groupes d’amitié parlementaires, sert surtout à polir l’image d’un pouvoir réélu en 2024, distrayant des urgences internes comme le chômage ou l’inflation. Pourquoi prioriser un partenaire marginal quand l’Algérie a besoin d’alliances stratégiques ? Ce ballet diplomatique, loin d’être une avancée, frise l’autocélébration stérile.
