C’est un séisme politique et économique de plus dans une Amérique fracturée. Ce 1er juillet 2025, Donald Trump a lancé une attaque spectaculaire contre Elon Musk, allant jusqu’à évoquer publiquement son expulsion du territoire américain. Une déclaration explosive, inédite, visant un homme pourtant longtemps considéré comme un allié stratégique du président républicain.
Le point de rupture ? Le projet de loi budgétaire massif que Trump tente de faire passer au Congrès. Elon Musk, aujourd’hui l’homme le plus riche du monde, l’a vertement critiqué, dénonçant une « abomination répugnante » et fustigeant une explosion de la dette publique estimée à plus de 5 000 milliards de dollars.
La réaction du président a été immédiate et cinglante. Sur sa plateforme Truth Social, Trump a lancé :« Elon obtient peut-être plus de subventions que n’importe qui dans l’histoire. Sans cela, il aurait dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud. »
Un missile politique en bonne et due forme, suivi d’une autre déclaration glaçante : « On va devoir examiner » la possibilité d’expulser Musk, a-t-il répondu à un journaliste. Une menace directe contre la citoyenneté d’un naturalisé, sans précédent récent dans l’histoire politique américaine.
Trump ne s’arrête pas là. Il brandit désormais la Commission Doge, un organisme d’audit et de compression budgétaire ultra-agressif, qu’il décrit comme une bête bureaucratique :« Doge est le monstre qui pourrait se retourner et croquer Elon. »
Le message est limpide : les entreprises de Musk sont désormais dans le viseur de l’administration Trump. Tesla, SpaceX, Neuralink, tous pourraient perdre les avantages fiscaux et subventions gouvernementales qui ont accompagné leur croissance explosive.
Ce qui rend cette guerre fratricide d’autant plus spectaculaire, c’est l’histoire commune des deux hommes. Musk avait soutenu Trump sur de nombreux sujets économiques. Il avait même brièvement pris la tête de la Commission Doge en 2024, avant de claquer la porte au printemps dernier, dénonçant un virage « populiste et dispendieux ».
Leur duo incarnait alors une synthèse inédite entre le libertarisme technologique et le populisme nationaliste. Aujourd’hui, cet équilibre a volé en éclats.
Selon des sources proches de la Silicon Valley, Musk envisagerait de lancer un nouveau parti politique : une troisième voie entre les Républicains modérés et l’ultra-droite trumpiste. Une idée qui fait trembler les stratèges du GOP à l’approche des élections de mi-mandat.
Cette éventuelle formation pourrait séduire une frange de l’électorat conservateur déçue par l’autoritarisme trumpiste, mais aussi des indépendants séduits par l’innovation et le discours entrepreneurial.
La querelle Trump-Musk pourrait bien devenir le catalyseur d’un réel réalignement politique, forçant la droite américaine à redéfinir ses priorités, ses figures, et son avenir.