L’année 2025 devait être une célébration majeure pour le Ghali Chabab Mascara, qui fêtait son centième anniversaire. Mais ce centenaire, loin d’être synonyme de fête et de réussite, s’est transformé en un véritable cauchemar sportif et institutionnel.
Sur le terrain, la saison 2024-2025 a été désastreuse. Avec une préparation tardive et un recrutement approximatif, le club a rapidement montré ses limites dans un championnat exigeant. L’équipe, composée en grande partie de joueurs moyens, a souffert d’une instabilité chronique au poste d’entraîneur, avec pas moins de quatre techniciens successifs en seulement quelques mois. Cette instabilité a affaibli la cohésion et la performance collective, contribuant à des résultats décevants qui ont éloigné le GCM des objectifs ambitieux initialement fixés.
La situation financière du club est tout aussi alarmante. Une sanction infligée par la Fédération, consistant en une déduction de deux points pour non-paiement de dettes dans les délais, a failli coûter très cher au club. Ce manquement témoigne d’une gestion administrative défaillante, accentuant la crise déjà palpable.
Au-delà des résultats sportifs, le véritable révélateur de la crise est survenu lors de l’assemblée générale. Les bilans moral et financier, présentés par la direction, ont été massivement rejetés par les membres présents, traduisant un profond mécontentement et une perte de confiance envers les dirigeants. Des voix se sont élevées pour réclamer une enquête approfondie sur des dépenses jugées excessives, sans retombées sportives visibles, ce qui soulève de lourdes questions sur la transparence et la gouvernance du club.
Cette saison noire a donc mis en lumière les failles d’un club en pleine dérive, où l’absence de vision stratégique, les crises internes et une gestion erratique ont eu raison des ambitions et du prestige historique du Ghali Chabab Mascara. Pour espérer renouer avec le succès et redonner espoir à ses supporters, le club devra impérativement se restructurer en profondeur, tant sur le plan sportif qu’administratif.
Ce centenaire, qui aurait dû marquer un tournant glorieux, s’est mué en véritable naufrage sportif et institutionnel. Entre absence de vision stratégique, gestion chaotique, conflits internes et décisions hasardeuses, le Ghali s’éloigne de plus en plus de ses ambitions historiques.