Mostaganem, 31 juillet 2025 – Coup de tonnerre au Widad Amel de Mostaganem. À peine une semaine après son élection à la tête du club, Mohamed Fassi a présenté sa démission, plongeant l’institution dans une crise profonde à l’orée d’une saison décisive. Ce retrait soudain, à un moment crucial de la préparation estivale, a provoqué une onde de choc chez les supporters et semé le doute au sein de l’effectif.
La nouvelle, confirmée officiellement par la commission de candidature, a provoqué une réaction immédiate : l’ouverture d’un nouveau processus électoral pour désigner un successeur. Mais pour les amoureux du WAM, l’amertume domine. « On se sent trahis. Ce club a besoin de stabilité, pas de dirigeants qui abandonnent le navire au premier remous », s’indigne Karim, supporter fidèle.
Les raisons de cette démission expresse n’ont pas été communiquées, alimentant rumeurs et incompréhensions. Certains évoquent des blocages internes, d’autres pointent du doigt une situation financière ingérable que Fassi aurait sous-estimée. En effet, le club est en proie à des difficultés économiques criantes : salaires impayés, manque de ressources pour la préparation, et incertitude sur la tenue des premières journées du championnat de Ligue 2.
« Les joueurs sont dans le flou total. L’entraîneur n’a aucune garantie. Et nous, les supporters, nous sommes écoeurés de voir notre club sans cap, sans projet, sans respect », confie Mostapha, abonné depuis plus de vingt ans. Sur les réseaux sociaux, la colère gronde. Les appels à la mobilisation se multiplient, exigeant une refondation sérieuse de la gouvernance du club.
Pour la commission en charge, l’heure est à l’urgence. Une nouvelle direction devrait être désignée dans les jours à venir, mais la défiance s’est installée. Car pour beaucoup, cette crise n’est que le reflet d’un mal plus profond : un club abandonné aux jeux d’influence, sans vision ni ambition réelle.
Un ancien joueur du WAM, joint par nos soins, résume l’état d’esprit général : « Il est temps de confier ce club à des hommes compétents, honnêtes, passionnés, qui aiment vraiment le maillot rouge et blanc. Sinon, cette saison risque de s’achever avant même d’avoir commencé. »
À quelques jours du coup d’envoi, les supporters retiennent leur souffle. Le Widad de Mostaganem, club historique du football algérien, joue peut-être bien plus qu’une saison : il joue sa survie.