Les marchés pétroliers ont terminé la semaine sur une note hésitante, les investisseurs scrutant de près l’issue des discussions entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévues en Alaska. Les prix du Brent et du WTI ont poursuivi leur repli, pénalisés par un excédent d’offre persistant et par les spéculations entourant un éventuel allègement des sanctions américaines contre la Russie.
Vendredi matin, le Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,70 % à 66,37 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre reculait de 0,83 % à 63,43 dollars. Les échanges intrajournaliers ont vu le Brent toucher 66,17 dollars et le WTI 63,26 dollars, confirmant la tendance baissière observée depuis le début du mois d’août.
Selon plusieurs analystes, un accord américano-russe sur un cessez-le-feu en Ukraine pourrait ouvrir la voie à un retour plus massif du brut russe sur les marchés, accentuant la surabondance actuelle. Bank of America prévoit déjà un excédent moyen de 890 000 barils par jour entre juillet 2025 et juin 2026, tandis que l’Agence internationale de l’énergie anticipe une accumulation de stocks d’ici fin 2025.
À l’inverse, un échec des négociations pourrait provoquer un retournement brutal, Donald Trump ayant menacé d’imposer des sanctions secondaires aux pays continuant d’importer du pétrole russe, avec l’Inde dans sa ligne de mire.
Au-delà de la diplomatie, les fondamentaux restent préoccupants pour les producteurs. La demande mondiale ralentit, et en Chine, premier importateur mondial, le volume de traitement des raffineries a progressé de 8,9 % en juillet sur un an, mais reste inférieur à celui de juin. Aux États-Unis, les stocks de brut ont augmenté de 1,52 million de barils la semaine dernière, renforçant les signaux d’un marché bien approvisionné.
Pour l’heure, les opérateurs restent prudents : toute avancée diplomatique pourrait peser davantage sur les prix, tandis qu’une rupture des discussions serait susceptible de déclencher une correction haussière. Dans les deux cas, la volatilité devrait rester le maître mot des prochaines semaines.Toutefois, un échec des négociations pourrait inverser la tendance : Donald Trump a menacé d’imposer des sanctions secondaires aux pays achetant du pétrole russe, ciblant notamment l’Inde. Dans un tel scénario, les prix pourraient rapidement se redresser.
Les fondamentaux du marché restent fragiles. La demande mondiale ralentit, en partie en raison de l’évolution contrastée en Chine, premier importateur mondial : si le volume de traitement des raffineries chinoises a progressé de 8,9 % en juillet sur un an, il demeure inférieur aux niveaux de juin.
Aux États-Unis, les stocks de brut ont augmenté de 1,52 million de barils la semaine dernière, selon l’American Petroleum Institute. Les stocks d’essence reculent, tandis que ceux de distillats grimpent légèrement. Les données officielles de l’EIA, attendues en début de semaine prochaine, permettront de confirmer si la consommation a atteint son pic saisonnier, qui s’étend du Memorial Day au Labor Day.