Le Hamas a officiellement accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs égyptiens et qataris, visant à réduire l’escalade militaire à Gaza et à ouvrir la voie à un accord global, a rapporté une source égyptienne lundi 18 août 2025.
La proposition comprend une suspension temporaire des opérations militaires pour une durée de 60 jours, au cours desquels un échange de prisonniers des deux côtés est prévu. Selon la source, 10 otages israéliens seront libérés et 18 corps remis par le Hamas, tandis que le nombre de prisonniers palestiniens n’a pas encore été précisé.
En parallèle, la trêve prévoit un repositionnement des forces israéliennes vers des zones périphériques et adjacentes à la frontière de Gaza afin de permettre un acheminement sécurisé et régulier de l’aide humanitaire. Cette aide inclut nourriture, eau, médicaments, carburant et électricité, essentiels pour la survie de la population civile, gravement touchée par les opérations militaires et le blocus.
Selon la source égyptienne, la trêve inclut également le lancement immédiat de discussions en vue d’un accord global ou d’un cessez-le-feu permanent, ouvrant une voie diplomatique pour mettre fin à des semaines d’affrontements meurtriers. Le Hamas a considéré cette proposition comme « le meilleur choix pour protéger les habitants de Gaza », soulignant que cette initiative constituait également un point de départ pour une solution globale qui pourrait mettre un terme à l’escalade militaire.
Une délégation du Hamas s’était rendue au Caire la semaine précédente pour discuter de cette proposition, basée sur un ancien plan transmis par l’émissaire américain Steve Witkoff. L’Égypte et le Qatar ont joué un rôle central dans ces négociations, agissant comme intermédiaires pour rapprocher les positions des deux parties et promouvoir une désescalade.
Malgré l’acceptation par le Hamas, Israël n’a pas encore fourni de réponse officielle à cette proposition. Les responsables israéliens restent prudents, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soulignant que la pression militaire pourrait influencer la position du Hamas, tandis que le ministre de la Défense, Israel Katz, a indiqué que la menace d’une offensive terrestre à Gaza avait pu jouer un rôle dans cette évolution.
Cette trêve de 60 jours est perçue comme un signal encourageant pour la population civile, offrant un répit face aux violences et ouvrant une fenêtre diplomatique pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu durable. La communauté internationale suit ces développements de près, dans l’espoir que cette initiative permette de limiter les pertes humaines et d’installer un climat propice à la paix et à la reconstruction dans l’enclave palestinienne.