Le navire humanitaire Ocean Viking, affrété par l’ONG SOS Méditerranée, a été la cible dimanche 24 août 2025 d’une « attaque sans précédent » des garde-côtes libyens alors qu’il se trouvait en eaux internationales, au nord des côtes libyennes. L’ONG française a dénoncé lundi une action « délibérée et ciblée », visant non seulement l’équipage mais également les capacités de sauvetage du navire.
Au moment de l’attaque, l’Ocean Viking transportait 87 personnes secourues la nuit précédente, principalement des migrants originaires du Darfour, et était engagé dans la recherche d’une autre embarcation en détresse, à plusieurs heures de navigation.
Approché par un patrouilleur libyen, le navire a reçu l’ordre, qualifié « d’illégal » par SOS Méditerranée, de quitter la zone. L’équipage a immédiatement confirmé qu’il se conformait à cet ordre. Cependant, sans aucun avertissement ni ultimatum, deux hommes à bord du patrouilleur ont ouvert le feu sur l’Ocean Viking, le soumettant à des tirs soutenus pendant au moins vingt minutes.
Bien qu’aucun passager ni membre d’équipage n’ait été blessé, l’attaque a causé des dégâts matériels importants : plusieurs antennes ont été détruites, des fenêtres ont volé en éclats et plusieurs balles ont touché le matériel de sauvetage, mettant en danger la mission humanitaire.
L’Ocean Viking a émis un appel de détresse et alerté l’OTAN, puis tenté de contacter un navire de la Marine italienne à proximité, sans obtenir de réponse. L’ONG souligne que cet incident s’inscrit dans « un long passé de comportements irresponsables » et un « mépris total pour le droit maritime international » de la part des garde-côtes libyens.
SOS Méditerranée pointe également le soutien européen à la Libye dans la gestion des garde-côtes, avec l’Italie en première ligne. Le patrouilleur à l’origine de l’attaque avait été fourni par Rome en 2023 dans le cadre d’un programme de coopération européenne.
La directrice générale de l’ONG, Sophie Beau, exige l’ouverture d’une enquête complète sur l’incident et réclame la fin immédiate de toute collaboration européenne avec les garde-côtes libyens.
Après l’attaque, l’Ocean Viking a mis le cap sur Syracuse, en Sicile, afin de débarquer ses passagers rescapés et d’effectuer les réparations nécessaires. L’ONG insiste sur le caractère urgent de protéger les missions humanitaires en Méditerranée, rappelant le danger permanent auquel sont exposés les migrants et les équipes de sauvetage face aux interventions armées illégales en mer.
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