L’économie de l’Algérie est mourante en raison de la baisse de 9% des prix du pétrole, pour atteindre ses niveaux les plus bas depuis plus d’un an, tandis que les craintes persistaient quant aux répercussions de la nouvelle crise du virus Corona sur la demande de brut, et les prix du pétrole se dirigent vers une baisse hebdomadaire la plus importante en plus de quatre ans.
En effet, le prix du baril de pétrole Brent a chuté de 5 dollars à son plus bas niveau de la séance de négociation d’aujourd’hui à 47,39 $ le baril, les contrats à terme sur le brut américain continuant de perdre plus de 7% par rapport au niveau le plus bas de la session à 40,65 $ le baril.
Des experts internationaux ont averti l’Algérie des menaces qui pèsent sur la stabilité de l’économie nationale, qui s’accentuent. Les experts ont déclaré que l’Algérie devrait prendre des mesures rapides pour maintenir la stabilité macroéconomique et l’accompagner de réformes à grande échelle pour diversifier l’économie, améliorer la compétitivité, relancer la croissance solidaire et créer des emplois …
Dans sa nouvelle évaluation de la situation économique de l’Algérie, le Fonds monétaire international a constaté qu’à moyen terme, les ratios de déficit augmenteront sensiblement en raison de la forte consommation interne de carburants, avec la baisse des prix du pétrole, qui affectent les recettes d’exportation. Ainsi les importations continueront d’augmenter dans l’incitation aux dépenses publiques, et la FMI s’attend à ce que le déficit budgétaire atteigne plus de 12%, en raison de la baisse des revenus du carburant et de l’augmentation significative des dépenses d’investissement et de la poursuite d’importantes dépenses courantes. La FMI a souligné que les revenus réalisés en dehors de ceux des hydrocarbures restent inférieurs, alors que la masse salariale est élevée ainsi que les subventions et les envois de fonds sont très chers, ce qui vaut à environ 26% du produit intérieur brut en soulignant que la réserve budgétaire enregistrerait une diminution significative, et que la réserve algérienne de devises fortes atteindrait moins de 30 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2020, et cela est dû à la corruption de l’établissement militaire, qui fait de bon nombre des transactions d’armes à travers lesquels des centaines de millions de dollars de commissions sont accordées à des inconnus, de sorte que la majorité de cette somme d’argent est transférée vers des banques aux Émirats arabes unies.