La mort de la militante et de la docteure Wafaa Boudissa, a clairement démontré la corruption du secteur de la santé dans notre pays malgré le budget important qui lui a été alloué, car le médecin est décédé de son infection par le virus Covid-19 après avoir été forcé de travailler dans ses conditions dangereuses et en lui refusant de prendre un congé bien qu’elle soit enceinte au cours de son huitième mois, ce qui est contraire au système de travail dans ces conditions de santé particulières que traverse le pays. La mort de ce docteur n’est qu’un point dans un océan de corruption qui menace le secteur de la santé, sans parler du dossier d’achat de matériel médical et de réparations des hôpitaux avec des factures gonflées.
Pour camoufler l’affaire, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a décidé de mettre fin aux fonctions du directeur de l’hôpital Ras El Oued à Wilaya de Bordj Bou Arreridj, décision qui intervient deux jours après la mort tragique de la victime Wafaa Boudissa.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, avait mis fin aux fonctions de l’inspecteur général du ministère pour ouvrir une enquête sur les causes de la mort du docteur Boudissa. En marge de sa visite à la famille du défunt, Benbouzid a souligné que les raisons qui ont poussé la docteure Boudissa à travailler dans ces circonstances restent inconnues, soulignant qu’aucune accusation ne peut être portée contre aucune partie.
D’un autre côté, les collègues de la victime de l’hôpital Ras El Oued avaient organisé une manifestation devant le siège de l’établissement, exigeant que les auteurs soient tenus responsables.
Le médiateur de la République, Karim Younes, a condamné la mort de la docteure Boudissa dans son lieu de travail, soulignant la nécessité d’attendre les résultats de l’enquête, annoncée par les services du ministère de la Santé.
Cependant et en parallèle a cela, Karim Younes a souligné la nécessité de surveiller la crise de l’application du droit du travail dans tous les domaines, en particulier pour les femmes enceintes, car elles courent plus de risque sur leur lieu de travail, ce qui oblige à leur accorder un congé avant la date de leur accouchement, période défini par les experts.