Au milieu de la controverse à propos les revendications pour l’annulation du rituel du sacrifice de la fête religieuse de l’Aïd El Adha en Algérie, la wilaya d’Alger a annoncé aujourd’hui dans un communiqué qu’il est interdit aux camions et aux véhicules transportant le bétail d’entrer dans le territoire de la wilaya.
La wilaya a strictement interdit également la vente du cheptel et de fourrage en dehors des points autorisés, confirmant que le transport de bétail destiné aux abattoirs est exclut de cette procédure mais il doit avoir un certificat vétérinaire. Ce qui entraînera une augmentation accrue des prix du cheptel à la capitale, Alger, selon les spécialistes…
Dans le même contexte, Fédération Nationale des Éleveurs (FNE) s’attend à une augmentation du prix du cheptel par rapport à l’année précédente en raison des conséquences du confinement et l’interdiction de la circulation entre les wilayas des camions transportant le bétail.
Les organisations de protection des consommateurs ont invité le gouvernement à prendre des mesures réglementaires afin d’offrir le cheptel à un prix acceptable tout en garantissant sa qualité.
L’état d’urgence sanitaire dans le pays affectera surement le prix du cheptel, destiné au sacrifice, le jour de l’Aïd, en raison de la fermeture des marchés du bétail et de la difficulté d’accès aux pâturages.
Et sur le sujet, la Fédération nationale des éleveurs a déclaré que l’intérêt des autorités pour les éleveurs ne concerne que l’Aïd Al-Adha, car ils ne se soucient pas de nos problèmes tout au long de l’année, et avec l’approche de l’Aïd Al-Adha, ils se renseignent sur les prix comme les autres parce qu’ils n’ont pas la moindre idée des données sur notre secteur.
Les éleveurs font face à un «avenir sombre» en raison des conséquences de l’état d’urgence sanitaire et suite à la fermeture des marchés de bétails et du coût élevé de la nourriture le cheptel »dans la mesure où les éleveurs ont été contraints de vendre leur bétail à des courtiers avec des prix très bas.
Les éleveurs de bétails ont également des problèmes de stockage et de distribution ainsi le prix d’un quintal d’orge a atteint 4000 dinars alors que le son est à 3500 dinars le quintal chez les moulins privés, puisque les moulins de l’État fournissent du son aux éleveurs de bovins, et la plupart d’entre eux les revendent parce qu’ils ne sont pas des vrais éleveurs.
En l’absence de contrôle, ceux qui augmenteront les prix sont les médiateurs qui appartiennent aux plus hautes autorités du pays. Quant aux éleveurs, ils comptent leurs pertes depuis le début de l’épidémie.