L’Algérie, que la France occupait en 1830 après avoir expulsé le colonisateur turc, était et est toujours considérée par les Français comme une extension géographique de leur patrie et une province française et non un État souverain. Et de ce point de vue, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est ingéré dans nos affaires avec toute impolitesse et confiance en soi sans intervention ni commentaire du chien des généraux pour lui répondre…
Mais le chef Mouvement de la société pour la paix, Abderrazak Makri, a au moins répondu au ministre français et mis en garde contre l’ingérence française en Algérie où il a dénoncé les déclarations de Le Drian et a considéré ses déclarations sur la constitution comme une ingérence flagrante dans une affaire qui concerne uniquement les Algériens en s’interrogeant : « Nous n’accepterons pas d’être dépendants de la France. Une dépendance qui se manifeste dans tous les domaines, politique, économique et culturel. Sinon, comment vous expliquez le va- et -vient du ministre français en cette période et son avis saluant la Constitution et considère que son approbation est une chose positive ? ». C’est une raison de plus, souligne Makri, de la nécessité d’abandonner le projet de constitution.
Makri s’est interrogé sur «de quoi s’immisce la France pour s’exprimer, sans aucune réserve, sur cette question qui fait débat et se trouve au centre de profonds clivages ? En tout cas, pour ceux qui avaient un brin de doute sur la validité de cette Constitution les choses sont devenues maintenant plus claires. Le doute s’est dissipé »
Le chef du MSP a attaqué les interventions françaises dans de nombreux pays, comme le Niger et le Mali. En revanche, il a dénoncé le blocus et les restrictions auxquels son parti est soumis lors de la campagne référendaire sur le projet de constitution prévue le 1er novembre en déclarant que les pratiques de harcèlement dont la campagne référendaire est témoin ne reflètent pas ce qui est promu en ce qui concerne le renforcement des libertés dans le projet de constitution.
Il a ajouté que le mouvement est exposé en termes de pratiques n’est pas nouveau, d’autant que l’histoire du mouvement est pleine de positions de résistance à ces pratiques misérables.