Certains Algériens sont confus sur le comportement des démocraties occidentales, en particulier la France quand ils la voient soutenir le régime dictatorial des généraux corrompus, ce qui renouvelle la souffrance stéréotypée de la politique de «Deux poids, deux mesures» de la France.
Comme d’habitude, les régimes démocratiques occidentaux, n’expriment pas une volonté affirmée sur la montée d’un régime démocratique dans les pays du monde arabe et islamique basé sur la volonté populaire, sauf dans des cas spécifiques comme pour faire pression sur un régime «voyou» qui veut se déchainer de sa hégémonie imposée et/ou la perte de ses intérêts …
La question de la complicité des démocraties occidentales, en particulier de la France, avec le régime des généraux et avec les dictateurs qui oppriment le peuple algérien et étouffent son souffle, appelle à se pencher de plus près sur la logique du fonctionnement des principes dans notre monde et à enquêter sur l’ampleur de l’œuvre des valeurs et comment se plier aux slogans soulevés à l’horizon.
Dans ce contexte, le militant politique Karim Tabbou a considéré les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron dans lesquelles il a exprimé son soutien au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, comme une preuve du mépris de la France pour les revendications du peuple algérien qu’il a exprimées dans le mouvement populaire pacifique (Hirak) en soulignant que le soutien de Macron à ce qu’on a appelé la phase de transition est considéré comme une ingérence dans les affaires intérieures nationales. Cela est venu dans une lettre envoyée par Karim Tabbou au président français Emmanuel Macron dans laquelle il a critiqué ce qu’il a qualifié de «mauvaise foi et hypocrisie politique» de Macron dans son récent interview avec le magazine « jeune Afrique » dans lequel il a fait des commentaires concernant l’Algérie.
Dans sa lettre, Tabbou a dit à Macron que votre soutien au soi-disant processus de transition actuel est une moquerie insupportable de tous ces citoyens qui ont souffert dans leur corps des formes les plus graves d’injustice et d’abus.
Tabbou, qui s’est présenté dans la lettre comme étant un opposant politique, estime que l’opinion publique algérienne est bien consciente que tant que les relations Algéro-françaises ne réussiront pas à échapper à cette logique obstinée de réseaux d’intérêts et d’influence.
Karim Tabbou a mis en garde le président français contre toute ingérence dans les affaires algériennes et que le peuple algérien est celui qui a le dessus et non pas les pions des généraux.