La nouvelle du procès de la lutte contre la corruption du frère de l’ancien président, Saïd Bouteflika, l’ex conseiller à la présidence qui est devenu une sorte de «copie du président» après que la santé d’Abdelaziz ait commencé à se détériorer, n’est rien d’autre que les derniers chapitres d’une pièce théâtrale réalisée par les généraux.
Après la démission du président, les medias pro-généraux n’ont pas cessé de diffuser que la justice algérienne a ouvert une série d’enquêtes pour la lutte contre la corruption, condamnant et / ou emprisonnant d’anciens hommes politiques et entrepreneurs influents accusés d’avoir profité de liens privilégiés avec le clan Bouteflika, afin de faire taire les voix des militants du hirak, des universitaires et intellectuels qui réclament justice contre la corruption qui a paralysé l’Algérie pendant les vingt années dominées par le régime des généraux dictateur et d’exiger à la population de tourner la page .
Mais, à quoi servent tous ces procès ? Alors que ces criminels et corrompus attendent d’être condamnés en vivant comme des rois dans des prisons « de luxe », qui n’ont rien à voir avec les prisons ordinaires. Quel avantage a le peuple à placer des personnes corrompues dans des chambres de prison qui ressemblent à des chambres d’hôtel cinq étoiles dans lesquelles une télévision de 50 pouces, un écran plasma, un réfrigérateur et une connexion Internet, salle de bain et douche privée, ainsi que des espaces verts, des espaces sportifs et piscine. Les journaux quotidiens leur arrivent avant 8 heures du matin et il n’y a pas de date précise pour les visites familiales.
Tous les gardiens s’adressent à eux avec un grand respect comme s’ils étaient encore au pouvoir et non pas dans une prison, et cela signifie que le corrompu dans sa prison coûte également des sommes exorbitantes à l’État.
Était-ce le but du mouvement populaire? Était-ce le but des blessés et des détenues qui ont sacrifié leur avenir pour ce pays ?
Et une très longue liste de noms des militants sous les mains du service des renseignements des généraux et qui seront à l’avenir punis et privés de tout poste gouvernemental en plaçant tous les obstacles devant eux en raison de leur participation au Hirak
La réponse est non puisque la mobilisation des algériens vise le changement radical de l’ensemble du «système» en place depuis l’indépendance de l’Algérie, d’apporter des changements politiques et économiques qui se reflètent dans le niveau de vie des citoyens et s’efforce de répartir équitablement le revenu national entre les individus et d’accroître leur représentation et leur influence dans la décision politique.
Cela nécessite de mettre un terme au gaspillage de l’argent public et également à la politique de monopole sur le marché local, ce qui entraînera une baisse des prix des biens et un assouplissement et la réduction de la souffrance du citoyen. Ainsi les services de renseignement de sécurité doivent arrêter de se mêler des détails de la vie quotidienne des citoyens et l’obligation de la séparation des pouvoirs, et le peuple étant la source du pouvoir et de l’évasion, pas un groupe de traîtres, des généraux.