Il n’y a qu’en Algérie, le pays de Mickey, le pays des merveilles et le pays des contradictions par excellence, le citoyen ne trouve rien à manger et avec quoi laver sa saleté, et il se bat jusqu’à la mort avec son frère, le citoyen, pour un sachet de lait ou un kilo de pommes de terre.
Et si on lui révélait la vérité et lui disais que le général Chengriha, Tebboune et le gang au pouvoir étaient responsables de notre faim, notre soif, notre souffrance et la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement et qu’ils nous ont poussé à consommer de la viande d’ânes et des chiens et boire de l’eau d’égout, le sang lui monte à la tête et son visage enflait, ses oreilles s’allongeaient et ses yeux devenaient rouges comme des flammes de feu en déclarant : « C’est vrai, nous n’avons pas quoi mangé mais nous au moins nous n’embrassons pas les mains comme les marocains, vive Tebboune ».
Une équation difficile et incompréhensive même pour les plus grands analystes sociaux et psychiatres. Alors pourquoi nous soucions-nous et blâmons-nous ceux qui baisent les mains ou aiment les vaches ou les militaires ?
Bien que nous sommes plongés dans la boue, aucune personne sensée ne peut pointer du doigt le palais d’El Mouradia.
En effet, les généraux trouvent souvent des justifications trompeuses auxquelles le citoyen en est venu à croire, comme on dit, c’est un complot ourdi tramé contre le grand peuple d’Algérie, oui, le grand peuple d’Algérie, dans lequel une femme a décidé d’accoucher dans une barque de la mort en fuyant un pays meilleur que la Suisse, c’est peut-être le plus étrange incident de cette année.
Elle a été prête à risquer sa vie et celle de son fils dont le père inconnu, pour lui donner naissance en Europe. Peut être, il trouvera un papa mieux que celui qui l’a nié et l’a jeté.
C’est une triste histoire d’une algérienne parmi d’autre qui a préféré la mort dans les profondeurs des mers, à la rédemption et l’évasion du groupe maléfique et l’enfer du diable en Algérie, et elle avait ce qu’elle voulait, sur la côte d’Almeria, en Espagne, les garde-côtes ont pu secourir la mère et son nouveau-né, et l’accouchement a eu lieu sur la marque de la mort, pour donner naissance à un nouveau, dont l’avenir serait meilleur que celui de nos compatriotes et meilleur que de son père inconnu.
Parce que si cette barque de la mort avait été interceptée par la garde de côtes algérienne, il les aurait tués par balles, comme ce fut le cas avec la barque dont la victime était toute une famille algérienne, au mépris de la vie des citoyens. En effet dans ce prion au ciel ouvert même si le citoyen voulait s’enfuir, les balles des chasseurs-à l’homme algériens des côtes les refouleraient un corps sans vie au pays de Mickey.