Les services de renseignement algériens… On ne peut pas dire qu’ils soient vraiment sur la voie du succès. En fait, ils ont fait la une des journaux internationaux, et pas pour de bonnes raisons. On pourrait même dire qu’ils sont en train de collectionner les échecs comme d’autres collectionnent les timbres.
La première opération, surnommée « Ben Battouche », avait pour objectif de faire passer clandestinement le chef du Front Polisario en Espagne pour qu’il puisse se faire soigner. Mais voilà, les services secrets marocains ont décidé de jouer les trouble-fête et ont révélé l’opération. Bravo, les gars ! On ne peut pas dire que vous soyez très discrets…
Et comme une seule opération ratée ne suffit pas, les services de renseignement algériens ont également tenté d’enlever l’opposante Amira Bouraoui en Tunisie. Mais cette fois-ci, ils ont été devancés par les services de renseignement français, qui ont mis la main sur Amira avant qu’elle ne puisse être transférée en France. On pourrait presque dire qu’ils ont volé la vedette aux services algériens !
Mais bon, ne soyons pas trop durs avec eux. Après tout, les échecs font partie du jeu, n’est-ce pas ? Et puis, qui sait, peut-être qu’un jour ils réussiront enfin une opération. En attendant, on peut toujours se divertir en suivant leurs aventures rocambolesques dans les journaux internationaux.
C’est bien connu, le régime algérien ne brille pas par son efficacité. Mais si l’on devait attribuer une palme d’or à la défaillance suprême, ce serait sans conteste pour les services de renseignement algériens.
Certes, ils récoltent des informations. Mais encore faudrait-il qu’ils sachent quoi en faire. En effet, la transmission des informations collectées au bon interlocuteur est un concept encore trop abstrait pour ces agents. Et malheureusement, c’est souvent les généraux qui paient le prix de ces erreurs. Quand les Russes se mettent à critiquer, c’est le signe que les choses vont mal.
Mais ne nous y trompons pas, le vrai problème avec le renseignement algérien, c’est qu’il n’a pas d’objectifs ou d’objectifs prioritaires sauf un objectif, qui est de protéger les généraux. Le reste des objectifs, s’il y en a, viennent toujours en deuxième position.
Pourtant, il y a longtemps, les services de renseignement algériens considéraient le peuple algérien comme le premier ennemi pouvant menacer le régime. C’est pourquoi les mouvements populaires sont sensibles et agités par peur des manifestations ou des sit-in. Mais au lieu de chercher à répondre aux aspirations du peuple, le régime algérien a choisi de le réprimer.
Et pour éviter que les services de renseignement n’en viennent à leur faire du mal, le régime a planté partout ses agents et ses espions. On les trouve sur les réseaux sociaux, dans les journaux, dans les mosquées et même dans les cafés. Bref, il a simplifié sa main sur les supports en tous genres. Parfois en rachetant sa dette, et parfois en imposant une censure militaire sur tout ce qu’il publie.
Et si jamais quelqu’un ose s’opposer au président Tebboune et à son maître, le général Chengriha, il risque gros. Un imam est même allé jusqu’à excommunier tous ceux qui s’opposent à ces grands dirigeants, affirmant qu’ils devaient être tués.
Mais le sommet de la bêtise des services secrets algériens, c’est quand ils s’occupent de l’opposition et de ses dirigeants. Et ils ne se contentent pas de les emprisonner. Non, ils sont souvent éliminés par le meurtre, l’exécution, l’assassinat et la torture à mort. Ou en organisant des «incidents mortels» ou des bannissements et des expulsions, et parfois en diffamant leur réputation de manière stupide qui ne correspond pas à l’époque d’Internet.
Bref, si vous voulez passer incognito en Algérie, il vous faudra vous fondre dans la masse. Car avec les services de renseignement algériens, mieux vaut être discret. Sinon, vous risquez de finir dans le tristement célèbre « système DRS », l’unité de renseignement spécialisée dans la répression des opposants. Mais rassurez-vous, si jamais cela vous arrive, vous pourrez toujours demander une entrevue avec le général Chengriha.