Les manifestations contre la propagation de la corruption en Algérie et les violations continues des droits de l’homme, notamment le détournement massif de fonds publics atteignant des niveaux record, représentent désormais une menace réelle pour la stabilité de la nation algérienne. Le pouvoir est actuellement entre les mains d’une clique de généraux défaillants, dont l’unique obsession est l’accumulation de richesses sans être soumis à un système juridique condamnant l’enrichissement illicite et la poursuite des corrompus. La situation est d’autant plus inquiétante avec la promulgation d’une nouvelle loi par le dirigeant déchu Tebboune, accordant l’immunité et le feu vert aux corrompus et à la mafia pour semer la corruption à leur guise et remplir leurs comptes bancaires, tant nationaux qu’étrangers, avec l’argent du peuple. Ces agissements sont encouragés par des responsables qui autorisent la liberté d’agir et de prendre des décisions en toute impunité.
C’est pourquoi nous exigeons la mise en place d’institutions fortes et crédibles, jouant pleinement leur rôle constitutionnel et juridique dans la lutte contre la corruption, le népotisme et pour l’amélioration de la vie publique. Nous insistons sur la nécessité et la priorité de criminaliser l’enrichissement illicite des généraux et de leur entourage, ainsi que les conflits d’intérêts, tout en évitant de confier les responsabilités publiques à des individus soupçonnés de corruption. Cette situation alarmante résulte d’une augmentation des violations des droits de l’homme en Algérie.
Dans ce contexte, l’Association algérienne des droits de l’homme a organisé un rassemblement devant le siège du Parlement pour protester contre l’assaut perpétré contre le mouvement des droits de l’homme en Algérie. Ce mouvement subit un siège, des restrictions et une répression sans précédent au cours des dernières années. Cette manifestation de protestation s’est tenue sous le slogan « Soixante ans de répression et de siège – une résistance continue contre l’assaut des généraux », en commémoration du 61e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie du colonialisme français et de son occupation par une poignée de généraux, descendants du mouvement de libération. Les manifestants ont brandi des pancartes clamant « Unité, unité, ô libres, jusqu’à briser le siège », « Une seule parole : cet État est corrompu », « Liberté, dignité, justice sociale », « Vous avez réprimé les libertés et construit des prisons », « Liberté pour les prisonniers politiques », « La débauche et la drogue, vous nous avez ruinés, que Dieu soit votre avocat, ô bande ». Malgré leur faible nombre et leur caractère pacifique, les protestations continuent d’être réprimées et les citoyens pacifiques sont victimes de la politique de répression et de terrorisme, sans distinction entre mineurs et adultes, personnes âgées et jeunes, hommes et femmes. Il est essentiel de mettre fin à cette répression intolérable et de garantir la dignité et les droits de tous les citoyens algériens.