La scène politique algérienne est en ébullition à l’approche des élections présidentielles, marquée par un retour prononcé des alliances rappelant les coalitions de soutien à l’ancien président. Pendant que les grands partis de l’opposition cherchent à affirmer leur popularité en présentant leurs candidats, les contours de la prochaine configuration politique commencent à se dessiner. Prévues pour le 7 septembre prochain, ces élections anticipées voient les partis de l’opposition se présenter de manière fragmentée, ouvrant ainsi un vaste champ pour la campagne de réélection du président Tebboune.
En parallèle, les courants islamiques et nationalistes se sont regroupés derrière Tebboune, formant ainsi une alliance unie. Cependant, le début chaotique de la course électorale a été marqué par des erreurs de parcours de la part de personnalités politiques, laissant entrevoir une gestion maladroite et des alliances partisanes fragiles. Tebboune a clairement exprimé son désaccord face aux tentatives d’approche et de complaisance à son égard, ordonnant leur arrêt immédiat.
En outre, persiste dans le pays une habitude néfaste, enracinée depuis l’ère de feu Abdelaziz Bouteflika, qui consiste à glorifier et honorer l’ancien président sans considération pour la pertinence du lieu ou de la forme. Lors d’un rassemblement du parti du Rassemblement National Démocratique, deuxième plus grand parti de la majorité présidentielle, une immense banderole portant l’image peu flatteuse de Tebboune a été exhibée. Lors de cet événement, cette formation politique a officiellement annoncé son soutien à Tebboune pour un second mandat présidentiel, mais le Secrétaire général du Rassemblement National Démocratique, Mustapha Yahi, a pris ses distances avec cette banderole levée dans un rassemblement populaire en la qualifiant « d’initiative spontanée et d’amour sincère de la base militante à l’égard du président bien-aimé », selon ses termes.
En réponse, son partenaire dans la coalition, le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelkarim Ben Moubarak, a également exprimé son soutien à Tebboune en disant « que les surenchères ne construisent rien et que Tebboune est l’homme de l’étape et des étapes à venir en Algérie ». Ce qui signifie que tous les analystes locaux et internationaux avaient raison de dire que les élections présidentielles en Algérie n’intéressent que peu d’individus et ne sont qu’une farce répétée, et que Tebboune bat les records des présidents élus dans le monde entier.