Les répercussions de l’approbation du projet de loi sur les hydrocarbures par le Conseil des ministres continuent à assombrir le paysage dans le pays.
Lors de la 34e semaine consécutive, les manifestations étudiantes ont été marquées par une forte mobilisation dans les rues de la capitale et dans plusieurs wilayas, affirmant leur attachement aux revendications de changement et au rejet des pratiques du régime à Alger.
En effet, la marche des étudiants a connu une forte mobilisation dès son départ de la place des Martyrs à Alger, malgré l’important nombre des forces de sécurité dans les rues le long de la marche qui a atteint le siège de l’université d’Alger Benyoucef Benkhedda, les services de sécurité n’ont pas tenté d’empêcher la marche…
Les manifestants ont scandé des slogans forts appelant au départ du général Gaid Salah ainsi que les anciens visages du régime de Bouteflika ainsi que ses marionnettes dans le gouvernement actuel, rejetant les élections présidentielles prévues pour le 12 décembre en raison de l’absence de conditions pour les organiser actuellement.
Les étudiants ont souligné leur engagement à poursuivre le Hirak jusqu’à la réalisation des exigences du mouvement populaire et Ils ont également condamné la répression des manifestants et violer la liberté des manifestations en réclamant la libération des étudiants arrêtés mardi dernier.
En outre, les manifestants ont condamné la tentative de faire passer le projet de loi sur les hydrocarbures dans les circonstances actuelles sous la conduite de la marionnette de Gaid salah, Noureddine Bedoui.
Dans le même contexte, la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, affiliée à l’UGTA, a dénoncé le projet de texte de loi sur les hydrocarbures qui n’a pas été soumis à la concertation des partenaires sociaux conformément à la tradition lorsqu’il s’agit de textes fondamentaux et d’importance cruciale engageant l’intérêt national. La fédération a précisé qu’elle « n’a pas été associée au processus d’élaboration du texte et n’en a pas été dûment informée ».
« Comme s’il y avait une volonté de ne pas discuter le contenu de l’avant-projet et d’en faire une loi du fait accompli. Une loi à adopter sans un des principaux partenaires sociaux qui se voit ainsi écarté, et en dehors de toute information de l’opinion publique nationale », a souligné la Fédération en s’interrogeant «à propos de l’empressement à voter une loi à forts enjeux stratégiques pour le pays, à quelques semaines seulement de l’élection d’un nouveau président de la République, élection qui sera suivie d’un nouveau scrutin législatif qui verra le renouvellement profond de la représentation politique nationale».