Après que le parti du Front de la justice et du développement (FJD-Adala) et le Mouvement de la société pour la paix (HMS) se sont mis d’accord sur une position unifiée pour ne pas participer aux prochaines élections présidentielles du 12 décembre, de nombreux analystes politiques ont déclaré que c’était très logique et que tout doit être laissé aux généraux pour choisir le candidat qu’ils veulent et assumer sa responsabilité.
En soulignant que ce n’est pas la fonction des partis d’embellir la réalité car nous savons tous que la décision est entre les mains de l’armée et que l’Algérie, son peuple et ses biens vivent toujours sous les bottes des généraux qui se considèrent au-dessus des lois.
Abdallah Djaballah, président du Front de la justice et du développement, a déclaré qu’auparavant, le régime dominait et la situation était stable ainsi les gens sont pour la plupart vaniteux et soumis. C’est pour cela, notre demande était d’exiger des réformes avec une participation occasionnelle ou un boycott des élections.
Mais, aujourd’hui, nous vivons dans une révolution et le peuple qui est venu exprimer sa volonté a dit clairement son dernier mot «Dégager tous» et a demandé un changement radical du système et le départ de ses symboles et il est devenu obligatoire pour chaque personne du peuple qui l’aime et qui croit vraiment en sa révolution légitime et ses revendications justes, d’être avec lui dans la même tranchée.
En outre, ceux qui prétendent que le peuple s’est retiré et interprètent cela comme un retrait de revendications, nous considérons que cette explication est fausse parce que la leçon est dans ces marches monstres qui ont duré des mois. Parce que le droit inhérent de gouverner est le peuple. Et celui qui accède au pouvoir est le procureur du peuple qui a le droit de rétablir cette procuration quand il le souhaite et comme il le souhaite. Dans ce cas, si le peuple exprime, même une fois sa volonté de reprendre le pouvoir, la légitimité de l’autorité existante sera perdue. Nous devons respecter la volonté du peuple, qui continue à exprimer ses revendications jusqu’à présent de manière pacifique. C’est pourquoi nous avons refusé de participer aux présidences parce que nous ne pensions pas que la situation est saine pour y participer. Outre, les conditions juridiques et humaines pour accéder à la présidence ne sont pas pleinement favorables.
Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (HMS), dans une déclaration sévère, s’est adressé aux autorités au pouvoir dans le pays pour sa responsabilité d’avoir entravé le processus de transition démocratique réclamé par le mouvement populaire et condamné l’impossibilité de tenir la promesse de satisfaire à toutes les exigences de la population, comme l’exigent les articles 7 et 8 de la Constitution.
Selon le communiqué, l’atmosphère de tension, de méfiance, d’incertitude, d’imposition de la politique du fait accompli et de la domination de l’administration qui caractérise le déroulement des élections présidentielles rendra le scrutin incapable de réhabiliter l’Algérie pour faire face aux défis internes et externes attendus.
Le parti est allé encore plus loin, accusant les autorités de laisser passer un dialogue sérieux, le consensus national et les déceptions qui ont touché de larges couches de la population.
Le parti a condamné les arrestations de militants dans divers wilayas pour des raisons politiques, appelant à leur libération et à la nécessité de faire preuve de solidarité de la part des différentes forces politiques et sociales nationales.
Le parti a également déploré ce qu’il a appelé une politique de chantage et d’extorsion contre les médias écrits, visuels et électroniques.