Grâce à la politique étrangère stupide du chef de l’État, le général Saïd Chengriha, tous les pays du monde considèrent désormais l’Algérie comme un État voyou. La preuve en est que 90 % de nos voisins sont en conflit avec nous : l’Espagne, la Libye, le Maroc, le Mali, le Niger et la Mauritanie.
Et grâce aux politiques économiques désastreuses du général Chengriha, l’Algérie est aujourd’hui tristement célèbre sous le nom de « République des files d’attente », où hommes, femmes, enfants et personnes âgées patientent dès l’aube jusqu’au soir dans des rangs interminables pour du lait, de la semoule, des bananes, de la viande, des légumineuses, des légumes, des médicaments… et même devant les bordels et les repaires de la déviance sexuelle. Où que l’on tourne le regard en Algérie, ce sont des files d’attente sans fin.
À cause de la corruption des généraux, notre pays est confronté à une crise aiguë et sans précédent touchant l’ensemble des produits alimentaires. Les prix ont explosé ces dernières semaines, suscitant une inquiétude grandissante chez les citoyens quant aux conséquences de cette crise sur leur quotidien. Malgré des avertissements répétés, le gouvernement n’a pris aucune mesure sérieuse pour contenir la situation, aggravant ainsi la souffrance de la population et réveillant les souvenirs d’anciennes crises sociales et économiques.
Le problème est loin d’être anodin, car des experts et observateurs pointent une grande part de responsabilité à ce qu’ils appellent la « mafia de la famine du peuple algérien », dont les membres seraient des généraux et des officiers de l’armée accusés de contrôler les quantités de produits alimentaires importés et de manipuler les prix sur le marché intérieur. Ce monopole rend l’accès à ces produits — essentiels pour la survie d’un peuple déjà accablé — coûteux, voire impossible, creusant davantage le fossé entre les classes sociales et intensifiant la pression sur les foyers à revenus faibles ou moyens.
La crise alimentaire actuelle rappelle cruellement celle de 1987, lorsque l’Algérie avait connu une pénurie sévère de denrées alimentaires, provoquant de vastes mouvements de protestation qui avaient bouleversé le paysage social et politique, et pavé la voie à la décennie noire durant laquelle le régime a massacré un quart de million d’Algériens.
C’est pourquoi, si la faim, la soif, la misère et la transformation de nos villes et villages en antres de la prostitution et de l’homosexualité ne parviennent pas à réveiller le peuple algérien meurtri, espérons au moins que les luttes internes au sein du clan des généraux constituent le début de son salut.
